On continue d’écrémage de la PàL avec cette fois un livre y ayant fait son entrée en décembre 2009. Acheté pour un euro à la librairie du Salon du Cheval.
De Cormac McCarthy, j'ai lu La Route bien sûr. Mais ce ne fût pas mon premier. Lorsque j'avais 16 ans, j'ai lu De si jolis chevaux. Attirée par la titre, je me suis prise une bonne grosse claque dans la figure, déjà à cause du style de l'auteur, très particulier, ensuite à cause du contenu, violent, sans concession, totalement à l'opposé de ce que le titre laissait présager. Je me suis relevée, sans trop de dommage, pour me dire que tout de même c'était vachement bien comme bouquin.
On ne pouvait donc pas dire que je n'étais pas prévenue. Mais là où De si jolis chevaux proposait tout de même une histoire d'amour impossible, Méridien de sang se roule allègrement dans la boue de l'histoire de la jeune - et violente - Amérique.
Un garçon, sans nom, de 14 ans fuit la maison paternelle, pour finir par s'acoquiner à un groupe d'hommes qui chassent et tuent les Indiens. Au fil des pages, la montée de la violence se fait de plus en plus pressante. Des massacres, des carnages, des exécutions sommaires, un personnage complètement psychopathe, seul instruit de la bande, que l'on nomme le juge. Méridien de sang est en fait l'exact inverse de La petite maison dans la prairie : les Etats-Unis au 19ème siècle d'un point de vue politiquement incorrect. Jusqu'au bout.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre. C'était même assez désagréable comme lecture, nonobstant la plume atypique de l'auteur que j'aime beaucoup. Je ne suis cependant pas mécontente de l'avoir lu. Simplement par ce qu'il propose une approche non manichéenne (dans le sens "tous pourris tous cinglés") de cette période de l'histoire des Etats-Unis qui m'a toujours fascinée.
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