Premier livre de Larnaudie que je lis, et je dois dire qu’il m’est difficile d’avoir un avis tranché. C’est très bien écris, peut–être trop, la voix de l’auteur écrase ce qu’il souhaite raconter. L’histoire est celle de Frances, une actrice d’Holywood dans les années 30. Ou plutôt, c’est l’histoire de l’image de Frances. On a bien du mal à la considérer comme un être vivant. Jamais vraiment dans sa tête, jamais vraiment dans ce monde du spectacle qui nous est dépeint on a l’impression de le regarder avec des jumelles. Le moindre détail des scènes nous est décrit avec grande précision mais on reste totalement à l’extérieur, loin. Il est difficile d’éprouver de l’empathie pour cette femme qui est presque un archétype.


   C’est un roman qui aurait sans doute meilleur comme essai. D’ailleurs c’est à ça que renvoient les éditeurs dans le petit résumé du début : « Mathieu Larnaudie qui attaque le réel par la fiction pour donner à penser le contemporain, livre une réflexion politique sur l’image et l’individu.»

L’histoire de cette femme semble d'emblée au service d’autre chose et c’est au détriment de la fiction. Moi je trouve ça dommage, même si certains pourront y trouver leur compte.

Mélisse
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le 19 sept. 2015

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