Avec Park Avenue, Cristina Alger n'a pas franchement réinventé la poudre à couper le beurre. On se situe dans le New York des très très riches – ceux qui ont un 300 m2 avec portier à l'entrée de l'immeuble – et on explore le milieu tendance en ce moment de la finance, des fonds d'investissement et autres pourvoyeurs de crise financière.
On y trouve des personnages classiques du genre (de l'avocat escroc à la fille à papa ajustée pour faire tapisserie au cours des soirées mondaines), une magouille financière à peine esquissée (une chaîne de Ponzi dont l'auteur n'explique pas le mécanisme, dommage) et des entourloupes narratives que l'on dirait extraites des manuels d'écriture (le chapitre qui démarre sur le chien du voisin de la secrétaire de l'escroc, remontant toute la chaîne sociale pour arriver au sujet du bouquin).
Reste une peinture de New York assez bien rendue, et une lecture qui reste agréable même si je présume qu'il n'en restera pas grand chose dans quelques mois. Disons que sur le même sujet, mieux vaut lire Tom Wolf, que l'auteur remercie d'ailleurs en fin de volume. Et pour cause…