J'ai une très nette tendance à éviter les "oeuvres" industrielles des écrivains-usines, reproductions bâclées et étonnement régulières de clichés ; mais lui, rien à faire, souvent il m'épate, m'émeut même, et pas qu'un peu la plupart du temps.
Derrière ce titre certes attrayant, un roman plutôt moyen. Un trop-plein de narcissisme : ce roman aurait pu s'inscrire comme extrait d'une autobiographie sous l'intitulé "chapitre x : éloge implicite à moi-même". Schmidt nous fait part de ses petits défauts qui cachent en réalité de grandes qualités (non mais vraiment, c'est énervant).
Mais soit : gardons-nous d'une opinion trop négative d'un auteur qui se lit toujours avec plaisir ; on aime un artiste pour ses créations, heureusement pas pour lui-même.
Une sorte de nouvelle introspective donc, mais il demeure dans ce livre sa spécificité à lui, qui emploie de si beaux mots tournés dans des phrases qui résonnent encore longtemps.
Quand on lit ses divagations au rythme des symphonies, l'envie d'être ce nostalgique irrémédiablement frappadingue de Beethoven nous submerge à notre tour. Et là, survient un Eric-Emmanuel qui nous est plus proche, dont on suit les pensées avec passion, qui nous fait part de la sienne en transformant chaque note en sensations, à travers des mots de choix.
Facile dès lors d'oublier les reproches qu'on a pu en faire. J'ai fermé ce livre de Schmidt, une fois de plus, avec l'idée planante d'avoir appris quelque chose.
Zeroproof
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le 2 févr. 2012

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