La poésie commence n'importe quand, n'importe où, elle commence dans le regard d'un homme qui observe que la texture de la mer ne se forme plus d'eau mais bien d'huile. Voilà ce que racontait Pavese dans son journal personnel (Publié sous le titre Le métier de vivre). Dans ce recueil on observe un observateur. Un homme qui voit dans les paysages des aspects et dans ses aspects se meut une profonde mélancolie, un questionnement, des à priori sur les hommes. Ça a l'odeur de la pluie sur la pierre et la sensation d'une barbe de trois jours, on a un peu de courbatures, les yeux se posent sur la bougeotte du monde, comment le froid nourrit notre sang et on s'y sent paradoxalement bien.
(PS : La lecture de ses poèmes est difficile d'accès).