Un ange est passé est tout à fait le genre de roman que j'aime, parce qu'il met en avant la beauté des choses simples, sans jamais s'adonner à la facilité, et qu'il maintient une sorte de frustration, une sorte de brouillard, sur ces amitiés amoureuses d'une autre époque. A sa lecture, beaucoup de souvenirs du roman de Roger Peyrefitte, Les amitiés particulières, me sont venus à l'esprit.

John G. Moore est un jeune garçon fils d'agriculteur dans la campagne irlandaise, il dort avec son père car il fait des cauchemars la nuit, sa mère est morte à un âge ou les souvenirs se font rares, et il partage sa maison avec son frère Gérard, rebelle absent la plupart du temps, et sa tante qui les élèves depuis la mort de leur mère.

Godfrey Temple débarque dans sa vie un jour de rentrée scolaire, avec son anglais impeccable, ses manières bourgeoises et son attitude compassé. Rapide naît entre les deux garçons une amitié teintée d'admiration, où John et Smallgods (le surnom de Godfrey) entretiendront cette relation teintée d'éducation, Smallgods ayant manifestement plus d'expérience de la vie que notre jeune fils d'agriculteur.

On suit dans Un ange est passé les chemins différents qui finissent toujours par se recroiser de ces deux amis qui s'aiment plus que tout, mais ne savent ni le dire facilement, ni agir en conséquence.

Un ange est passé est une belle histoire d'amitié, qui se déroule dans la campagne irlandaise de la fin de siècle précédent, une amitié à la fois simple et complexe, belle et torturée, que Frank Ronan transforme en un roman qui se lit d'une traite et m'a donné en quelques heures le regret de n'avoir aucun ami d'enfance.
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le 15 juil. 2012

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Brice B

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