Avec une mention spéciale décernée à Constance CLAVEL, l'illustratrice qui a conçu et réalisé la très jolie couverture, "Un jour, un arbre", signé Karine Lambert, est une Madeleine pour tout qui a connu un village ou un quartier qui lui était cher au coeur avec sa place et son platane, ce solitaire qui cache une forêt de sentiments à partager.
On y retrouve l'arbre, bien sûr. Monument capable d'écoute, d'accueil mais aussi bourré d'interrogations longtemps bien plus centrées sur ces hommes et femmes qui l'entourent que sur son propre devenir. Et pourtant, cet arbre, un jour ...
Puis on découvre une palette de personnages attachants, un gamin de dix ans plus citoyen que beaucoup d'autres et son amie (ne dites pas encore son amoureuse) du même âge. Un cantonnier fidèle à la consigne, comme l'allumeur de réverbère, mais qui, un jour se mettra à réfléchir. Un vendeur d'artichauts, opportuniste mais prêt à se laisser prendre par l'aventure. Une patronne de bar, en bord de rupture. Un voyageur, qui deviendrait encore bien sédentaire. Deux charmantes petites vieilles aussi fidèles à leurs fiancés morts en héros qu'à l'aide qu'elles se portent mutuellement et aux différences qu'elles cultivent ... Et ce n'est là qu'un échantillon de tout ce petit monde, cosmos d'un village, image d'une société.
Tous, ils ont des sentiments qui ne demandent qu'à être partagés, confrontés, unis autour d'une cause fédératrice, l’arbre ! Tous ils ont des idées, parfois farfelues dont certaines se révéleront efficaces. Tous se découvrent, revivent et se remettent à vivre d'avoir vécu cette expérience solidaire autour de l'arbre.
Et c'est bien là le message que je retiens de ce petit livre qui, au-delà de faire rêver, pousse à agir ensemble !
L'auteure, Karine LAMBERT maîtrise son écriture pour nous rendre les clichés de vie qui font la trame de son récit. Sa profession de photographe n'est sans doute pas étrangère à sa manière de capter la vie et de nous en rendre des images écrites criantes de vérité.
Et puis, bien sûr, une énorme envie de découvrir « Eh bien dansons maintenant » et "L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes", autres écrits de cette Karine LAMBERT, belge de surcroît. Hé oui, je suis un peu chauvin !
Un arbre, un jour... un très bon moment de lecture que je dois à la maison d'édition Calmann-Lévy et au Challenge NetGalley, France. A eux, un merci à hauteur d’arbre !

François_CONSTANT
10

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes coups de coeur, Lis, c'est du Belge! et 2018 Top 10 de mes lectures

Créée

le 16 mai 2018

Critique lue 400 fois

Critique lue 400 fois

D'autres avis sur Un arbre, un jour

Un arbre, un jour
NATHAVH
10

Un arbre, un jour...

Quel bonheur de retrouver la plume toute en émotion de Karine Lambert. Direction dans un petit village du sud de la France, cela fait plus d'un siècle que le platane trône au milieu de la place. Du...

le 6 mai 2018

1 j'aime

Un arbre, un jour
François_CONSTANT
10

Critique de Un arbre, un jour par François CONSTANT

Avec une mention spéciale décernée à Constance CLAVEL, l'illustratrice qui a conçu et réalisé la très jolie couverture, "Un jour, un arbre", signé Karine Lambert, est une Madeleine pour tout qui a...

le 16 mai 2018

Du même critique

Charlotte
François_CONSTANT
8

Critique de Charlotte par François CONSTANT

La chevauchée tragique de la Mort qui pousse à vivre. La Mort qui s’approche, s’accroche, fait peur, étouffe, éloigne, rapproche. La Mort qui force Charlotte Salomon, juive allemande, à devenir sa...

le 20 nov. 2014

18 j'aime

4

L'Amour et les forêts
François_CONSTANT
8

Critique de L'Amour et les forêts par François CONSTANT

À travers « L’AMOUR ET LES FORÊTS », paru chez Gallimard en 2014, je découvre l’auteur Éric REINHART. Belle découverte ! Bénédicte Ombredanne est une lectrice de cet auteur. Ayant apprécié son...

le 27 févr. 2015

17 j'aime

4

L'Art de perdre
François_CONSTANT
8

Critique de L'Art de perdre par François CONSTANT

« L’art de perdre » écrit par Alice ZENITER est la troublante histoire du silence de deux nations conduisant à la perte de paroles, donc de mémoire, de trois générations, celles d’Ali, Hamid et...

le 7 nov. 2017

14 j'aime