Une dernière chance par Lou Knox

Dans la famille enfants perdus je choisis India. Bonne pioche.

Une dernière chance s'ouvre sur l'histoire d'un délinquant qui n'en est pas un. Un jeune skateur avec des dreads, élevé par son père et sa belle-mère, "responsable" d'une fugue de trop.

C'est de cette façon qu'il intègre "l'Ecole de la Dernière Chance", une chance de se construire un avenir, dixit la brochure. Une expérience un peu glauque pour les enfants qui s'y trouvent. Brisés dans leurs plaisirs, obligés de participer à des loisirs collectifs et d'être constamment surveillés, un climat orwellesque donc, qui encrasse la liberté de chacun.

Heureusement pour Viima (le héros), il rencontre une bande improbable, sorte de remix des enfants perdus du Pays Imaginaire, sans parents, qui détestent les adultes et leur monde à deux balles. Cette bande est dirigée par India et Maou, deux gonzesses dont t'aurais pu tomber morgan si t'avais été comme moi au collège.

Pour ce qui est de l'histoire on est d'accord, ça botte bien. Pour ce qui est du contenu, même si c'est un peu confus, on pense à l’excellente trilogie Meto d'Yves Grevet (Editions Syros). Et pour le coup, ça assure vraiment. Je suis pas du genre à faire de la lèche aux prix des livres mais Une dernière chance a reçu la pépite ado du Salon de Montreuil (chez wam si-si !) et elle le mérite haut la main, toi-même tu sais.

On le savait, les finlandais sont barges, ce roman en est une preuve plus que concrète. Intemporel, juteux, intriguant, j'ai de quoi faire 380121 points au scrabble pour qualifier élogieusement ce coup de coeur.

Mesdames, Messieurs

Sales gosses en quête d'une justice qui vous est favorable, ligotez vos parents, braquez les. Menacez les de n'importe quoi, mais dites-leur que dans vos étrennes, il faut ce livre ! (sinon crevez-les).