Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Un livre complexe, que je n'ai jamais terminé (on ne perd pas espoir) mais qui m'a intrigué pour son mysticisme et ses ambitions assez claires d'être une sorte d'évangile du Fantastique. Le quatrième de couverture titre un rapprochement avec Borges, ce qui paraît effectivement naturel quand on se perd dans la machine à laver des intrigues croisées par Hal Duncan. C'est très proche d'un Borges, appliqué à de la science-fiction/fantastique/surnaturel, en plus délirant, mais toujours aussi intriqué et kaléidoscopique.


Je retiens surtout ce livre pour son écriture originale et très maitrisée dans ce qu'il souhaite faire. Il y a une concision et une densité (en lien avec le principe du roman, un "Livre de toutes les heures" où seraient écrites toutes les destinées des êtres des univers, dans une langue extrêmement concise). Hal Duncan réussit à mettre en forme un récit qui omet absolument tout, toutes scènes de narration habituelle, exposition, introductions, transitions. C'est un succession de flash minuscules et une écriture en fragments très maitrisée, surtout dans les 50 premières pages qui composent le prologue. Je me suis surpris plusieurs fois à relire ce dernier, qui a quelque chose de très Lovecraftien, et me reste comme un modèle d'exposition intelligente (c'est-à-dire quasi muette)


Le problème étant qu'on change de personnage une fois le prologue terminé. L'intrigue fonctionne sur un principe d'égalité et de rapprochements et de personnages qui ne sont pas les mêmes (mais en fait si). Le désavantage flagrant étant le détachement relatif qui suit par rapport aux personnages, mais aussi de l'intrigue en général, qui peine à nous tirer quelque part. C'est souvent le problème de ces Histoires "Panorama" qui préfèrent montrer une sorte de photographie mouvante dans tous ses détails, mais qui ne parviennent donc pas à laisser en valeur un seul évènement. Velum faisant 800 pages, c'est un marathon que je n'ai personnellement jamais terminé.


En vrac.
Personnages : Un bon point pour l'intelligence et le naturel avec lequel il introduit ses personnages homosexuels.

ValentinVasone
7
Écrit par

Créée

le 18 août 2017

Critique lue 144 fois

Valentin V

Écrit par

Critique lue 144 fois

D'autres avis sur Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1

Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1
Nébal
8

Critique de Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1 par Nébal

Allez, hop, au boulot, feignasse de Nébal, à ton tour de causer de « l'événement » de la rentrée littéraire 2008©. ... Mais non, voyons, pas le trou de Christine Angot, nous sommes ici pour parler...

le 14 oct. 2010

5 j'aime

1

Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1
Corvus
8

Critique de Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1 par Corvus

Velum n'est pas un livre à prendre à la légère, du genre d'ouvrages que l'on se permet de parcourir dans le métro ou du coin de l'oeil en attendant le sommeil : il se mérite, et ne livrera ses...

le 22 juin 2010

4 j'aime

Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1
Herma
4

Critique de Vélum - Le Livre de toutes les heures, tome 1 par Herma

Les 50 premières pages intriguent et donnent envie de continuer. On passe les 150 suivantes à se familiariser avec les personnages et comprendre la construction, et, 200 pages après, on se rend...

le 15 oct. 2013

3 j'aime