Après la bataille, tout le monde pense ses plaies. Fitz doit dire adieu à certains de ses proches les plus chers. Conséquence du découpage français, ce tome 13 s’avère lent et pas toujours intéressant. La bataille étant finie, la plus grande partie du livre traite du retour de Fitz à Castlecerf ou il commence une nouvelle vie, le destin en ayant enfin fini avec lui. Le final est trop « happy end », ou chacun a un dénouement heureux. Ce qui n’empêche pas d’avoir des moments émouvants, comme les adieux déchirants que Fitz doit faire. Et, comme lui quand il contemple les dés ou sont représentés le Fou et Œil-de-Nuit, c’est une histoire que l’on n’oubliera pas.

Critique global :
Robin Hobb montre des talents de conteuse certains. L’histoire est plutôt lente, car elle prend le temps de développer l’histoire du héros, ses relations avec ses proches, avec un luxe de détails et de descriptions qui rendent l’univers très vivant.
Entraîné malgré lui dans des intrigues qui le dépassent, soumis à des aspirations diverses, Fitz est un bâtard royal, il ne peut prétendre à la couronne mais ne peut non plus mener une vie normale. Ainsi depuis son plus jeune âge, sa vie lui a été imposée et il subit un destin dont il ignore encore tout. Ses diverses relations sont à l’image de sa nature : amante, mentor, compagnon animal fidèle, roi, parents de substitution. Ses origines différentes se retrouvent aussi dans la magie : la magie royale, qui lui permet de communiquer mentalement, et la magie décriée, qui lui permet de parler aux animaux. Il aimerait vivre paisiblement mais ses responsabilités envers la couronne le rattrapent toujours.
Sa mission serait en faîte encore plus grande : il pourrait être celui tant attendu qui pourrait faire sortir le monde de son cycle de violence. Mais pour cette raison, il n’aurait de cesse d’échapper à la mort. Une existence de souffrance, de devoirs, de bonheurs éphémères, de doutes. Abandonné, il souffre d’une grande solitude, que ne parvient pas à combler les relations pourtant nombreuses qu’il noue. Même si plusieurs personnes différentes tiennent à lui, il lui est difficile de se lier et de faire confiance.
« L’assassin royal » est un grand cycle, riche en détails, ou l’on suit le parcours mouvementé d’un homme complexe et divisé entre ses différentes natures, auquel on s’attache, ainsi qu’à nombre d’autres personnages.

Quelques reproches toutefois. L’histoire est un peu trop simple, avec des personnages trop manichéens. Contrairement à game of thrones ou même à d’autres cycles que j’ai pu lire, où les personnages sont bien plus ambigus, dans l’assassin royal il y a une assez nette séparation entre les bons et les méchants. Les ennemis principaux sont simplement décrits comme avide de pouvoir ou de vengeance, et recourant sans hésitation à la cruauté. Certains passages sont assez longs, ce que n’arrange pas le découpage français…
Enlak
7
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le 12 déc. 2012

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