Dans son livre Monique Janvier, sous la forme d'un jeu de questions/réponses, parle de son expérience dans l'animation d'ateliers d'écriture auprès de personnes âgées institutionnalisées.
Le problème c'est qu'elle part d'un postulat absurde : les patients de ses groupes d'écriture ne peuvent pas écrire (troubles visuels, troubles des praxies...). Dès lors est ce que ça a du sens de les accueillir dans un groupe d'écriture? En effet l'écrit est collectif mais c'est elle, Monique Janvier, qui écrit, pas les patients. Bien sûr ce sont leurs mots qu'elle couche sur le papier mais ça pose la question de son implication dans l'écrit collectif. La question de son arbitraire.
On est plus dans un atelier de parole dont les conversations sont mises en page par l'animatrice que dans un réel groupe d'écriture.
Au delà de ça, dans certaines pages, les propos de M. Janvier tiennent plus du coaching qu'autre chose (le "QQCOQP" par exemple). Elle semble également remplir pas mal de vide avec les textes des patients plus culcul les uns que les autres (j'ai du mal à croire qu'on y retrouve pas la "patte" de l'animatrice).
En fait, pour être honnête, j'ai eu du mal à comprendre comment se déroule réellement chaque séance. Le livre dégageant un petit côté foutoir un peu gênant.
Maintenant des livres sur des ateliers d'écriture pour personnes âgées sont plutôt rares (je me demande même si ce n'est pas le seul en français). Ça en fait presque un indispensable pour qui s'intéresse au sujet. En attendant mieux...