L'auteure et sa mère marchent encore et toujours dans les rues de New-York. Lorsqu'elles ne se disputent pas, elles se remémorent l'époque où elles vivaient dans le quartier du Bronx juste après guerre. Leur sujet de discussion favori étant l'évocation de leurs anciennes voisines d'immeuble, elles nous dressent un tableau de ce quartier très cosmopolite.
La mère est l'archétype de la "mère juive", voulant tout contrôler, une très forte personnalité. Vivian, elle, peut-être par rejet de la vie que sa mère a menée se veut être une femme libre, même si les années passant la solitude est lourde à porter.
Dans ce récit autobiographique, l'auteur analyse la relation si délicate entre une mère et sa fille. Elles sont tellement différentes que chacune reproche perpétuellement à l'autre d'être ce qu'elle est. Elles donnent l'impression de ne pas se supporter et pourtant elles ne peuvent vivre l'une sans l'autre. On voudrait voir Vivian se détacher de cette relation et pourtant elle n'y parvient pas, l'attachement est féroce certes mais indestructible.
Une belle peinture du quartier juif du Bronx après guerre apporte ce qu'il faut de légèreté pour alléger le récit.
Une belle découverte!