Une histoire entraînante avec des esprits forts et beaucoup de poésie.

Murakami, c'est souvent des personnages troublés et instables qui vivent de salades légères, de Jazz, de cocktails et de sexe sans passion. **La formule est souvent réutilisée mais je ne m'en lasse pas. Ma critique n'est donc pas un symbole d'objectévité.**

J'ai beaucoup aimé le début de l'oeuvre durant l'enfance d'Hajime ainsi que toute la partie narrant ses années lycée et ses petites anecdotes de jeune homme. On parle du Japon d'après guerre sans trop tomber dans le détails inutile. C'est intéressant sans en être pédant ou inutilement long. Izumi est un personnage que j'ai particulièrement apprécié. Les femmes dans cette oeuvre sont toutes très intéressantes, fortes et résistantes. Izumi, Shimamoto-san et Yukiko - qu'on aurait vite fait d'oublier. - étaient clairement mes personnages favoris pour ce roman.

La partie adulte, le club de Jazz et les apparitions de Shimamoto-san font un tournant dans l'oeuvre. L'enfance est parsemée d'anecdotes là où l'âge adulte devient plus flou mais tellement plus poétique. Beaucoup de mystères planent encore à la fin de l'histoire mais*, comparé à l'incolore Tsukuru*, je ne suis pas resté sur ma faim. Le livre ne fait que 250 pages et se lit facilement et rapidement.

Au sud de la frontière est un livre que j'ai adoré. Je le l'ai lu juste après **" les incolores aventures de Tsukuru Tazaki. " et j'avais parfois un sentiment de déjà vu.** J'ai vu beaucoup de points communs. Tsukuru et Hajime ont tous deux 36 - 37 ans durant l'action. Blanche et Izumi

Sarah et Shimamoto-san sont toutes deux des femmes mystérieuses et entières. On ne connaît pas le quart de leurs histoires personnelles.

Je le recommanderai sans souci à qui que ce soit. Par contre, l'action principale se passe dans l'esprit et le cœur des personnages. Si vous souhaitez une intrigue transcendante et pleines de rebondissements, passez votre chemin.