Suite commerciale.

Si le cycle de l’Héritage aura fortement marqué mon passé de lecteur, ce ne sera pas grâce à ce troisième tome qui signe selon moi la décadence d’une série que j’appréciais pourtant beaucoup. Mais pour bien comprendre en quoi Brisingr constitue une sévère déception, il faut se remettre dans le contexte.

Christopher Paolini, jeune auteur qu’on pourrait qualifier de prodige, entame en 2004, avec Eragon, une fabuleuse histoire. À l’époque, Eragon doit constituer le premier tome de la Trilogie de l’Héritage. Seulement voilà, on apprend après la sortie du tome 2 que ce cycle ne sera finalement pas une trilogie mais une tétralogie. Le problème ? Et bien, c’est que l’auteur a voulu profiter de l’engouement général pour prolonger sa série, et ça se voit !

Brisingr est VIDE ! Bon, ne soyons pas mauvaise langue, les derniers chapitres feront tout de même avancer les choses, nous relatant quelques événements clés de l’histoire. Mais pourquoi diable faire un roman de 600 pages lorsque seules les 100 dernières sont pertinentes ?! Avant cela, l’auteur brasse du vent, faisant trainer en longueur le récit jusqu’à assommer son lecteur. Au final, on dort la quasi-totalité du roman, et puis quand ça devient intéressant, on se réveille lentement en se disant qu’enfin… et pouf ! Terminé. La suite dans 4 ans.

Oui, Brisingr m’a déçu. Une suite purement commerciale, aberrante et d’un profond irrespect envers les fans. Alors certes, l’écriture reste convenable, les personnages et le monde attachants, mais je ne peux décemment pas noter gentiment cet opus. Un tome largement dispensable, trouvez-en un résumé ou contentez-vous de lire la fin.