genres et fluides

‘You loved her!’ I said.

Florence blushed, and then nodded. 'You couldn’t have known her, and not loved her a little.’

'But Flo, you loved her! You loved her - like a tom!’

She blinked and put a finger to her lip, and blushed harder than ever. […] 'She loved me, too,’ she said, after a moment. 'She loved me, like anything!’ But, not in the same way. I knew it never would be, I didn’t mind.’

J'avais depuis longtemps connaissance de ce livre et en avait lu quelques extraits mais je dois dire que j'ai été surprise par la majorité des tournants pris dans ce dernier.

Dans mon imaginaire: une entrée dans le monde des débuts du music-hall et du cabaret, dans un âge d'or de Londre teinté par la misère et la luxure. Une histoire d'amour virevoltante et toxique à la fois.

Cela, Tipping The Velvet nous le donne, mais à un tiers environ, alors que je me demande pourquoi le climax arrive déjà et ce qui peut bien arriver dans le reste du livre, Kitty et Nan se séparent, le music-hall s'en va, et tout devient sombre, pluvieux, poisseux. Une toute autre ambiance s'installe, celle de la prostitution, de bas-fonds et de la pauvreté. Ensuite, celle du beau monde, de la cage dorée et des riches lesbiennes qui dînent dans de grands salons et échangent des gossips. Enfin, le milieu lower-middle-class, la famille, le repos et la stabilité.

A ce titre, loin d'être la romance calme et distrayante que j'avais anticipé, Sarah Waters propose un véritable Bildungsroman, où notre héros-ine traverse les couches sociales une par unes, y trouvant d'autres sapphistes exprimant chacune à leur manière leurs désirs opprimés.

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