Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=OegjZVyfYGA
De quoi ça parle ? On va voir l’évolution de la famille Buendia sur cent ans : des arrière-arrière grands parents, avec Ursula et Juan Arcadio à la dernière génération Aurelio et Ursula. Vous remarquez que les noms se ressemblent ? C’est normal, car les générations se nomment de la même manière, afin de perpétuer l’héritage de la famille.
Ce que j’en ai pensé : J’ai eu l’impression de lire un long poème sur l’amour, la guerre, la mort, la solitude, une longue fresque colorée, incarnée par de nombreux personnages qui ressemblent à des figures mythiques, fresque qui traverse le temps et revient à son point de départ : la beauté de la création.
Circularité du temps
Ce qui est frappant dans le livre, justement, c’est cette répétition des erreurs de la famille. Le présent bégaie sur les mêmes maux que le passé : inceste, guerre, obsession, la famille Buendia se lègue en héritage des destins qui se ressemblent ; des archétypes de personnalités. Les Aurelio sont taiseux, mystérieux, les Juan Arcadio sont joviaux et fêtards. Y a quelque chose qui pourrait ressembler à des récits mythiques, que ce soit l’Odyssée ou la Bible, avec des paraboles qui s’enchainent, qui nous parlent sans même qu’on les comprenne tout à fait. Par exemple, la peur fondatrice du récit, celle d’Ursula d’engendrer un enfant à queue d’animal parce qu’elle a épousé son cousin, se transmet de mère en mère, puis le temps, finalement fait son travail, et c’est au moment où la peur est oubliée qu’elle se réalise.
(suite en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=OegjZVyfYGA