Allie est une jeune fille qui présente de grosses difficultés d’apprentissage. Elle se sent idiote, n’arrive pas à faire de progrès et avoue avoir mal à la tête quand elle lit tant elle a l’impression que les lettres dansent devant ses yeux. Un professeur finit enfin par s’intéresser à son cas et découvre qu’elle est dyslexique ; certes, c’est rassurant de savoir la raison d’un tel retard d’apprentissage, mais ce n’est pas pour autant que les choses seront faciles pour Allie, qui va devoir dépenser des trésors de concentration et de motivation pour parvenir à progresser.


Comme un poisson dans l’arbre est une sorte de témoignage sur la dyslexie, légèrement enrobée dans un récit romancé. L’idée est intéressante et je trouve bien que quelqu’un parle de ce trouble qui touche un grand nombre d’enfants. Certains passages sont émouvants et j’ai beaucoup apprécié le personnage du professeur Daniels (inspiré du professeur qui a aidé l’auteure à s’en sortir avec sa dyslexie). C’est agréable de voir qu’il existe encore des gens prêts à se décarcasser pour venir en aide aux autres.


C’est toujours délicat de critiquer un témoignage, mais je vais tout de même m’y atteler, car j’ai trouvé que l’auteure mettait beaucoup trop de thèmes « tabous » dans son livre. À croire que tous les élèves de la classe ont un problème ou un autre ; certes, c’est probablement le cas, mais je trouve qu’à force de vouloir aborder trop de sujets, on perd un peu la substance essentielle du récit.


Un autre gros problème à mes yeux, c’est l’âge des personnages, principalement des élèves. Je vois que la quatrième de couverture nous indique qu’Allie a 12 ans mais, sans cette information, je n’aurais pas pu définir son âge toute seule. C’est vraiment très étrange. Albert, l’un des élèves, passe pour celui qui ramène sa science, alors qu’en dehors de quelques grandes phrases, il a l’air sympathique. Il parle presque comme un jeune adulte, mais d’une façon vraiment pas crédible pour deux sous. On pourrait donc penser qu’il a 17 ou 18 ans par moments et en parallèle, il y a un prof. qui propose des activités de classe ultra basiques à ses élèves... Des activités que j’imagine peu adaptées à des enfants de plus de 7-8 ans. Je tiens tout de même à préciser que ce livre semble s’adresser à des jeunes lecteurs : même s’il est tout public, le vocabulaire et la syntaxe utilisés sont des plus simples.


Le point crucial de l’histoire met trop de temps à apparaître, même si c’est agréable de savoir comment Allie ressent sa situation en classe et avec ses amis.


Je pense que l’histoire plaira sans aucun doute à toute personne souffrant de dyslexie ou connaissant quelqu’un touché par ce trouble. Les émotions et pensées d’Allie sont émouvantes. De quoi sensibiliser les plus jeunes comme les moins jeunes à ce trouble très répandu et pourtant assez mal connu.

Jacana
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le 10 oct. 2016

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