J'ai détesté lire ce livre... Debord maîtrise l' art d'employer un mot pour un autre à un tel niveau, que l'on finit par ne plus savoir où il voulait en venir. Son propos y perd en clarté. On me rétorquera que ce texte est un fondamental sociologique et que je n'ai pas fait d'effort. Et bien si, justement, et c'est ce que je lui reproche même !
Pourquoi devoir se fader un vocable précieux et alambiqué quand on peut dire la même chose de manière accessible par le plus grand nombre ?
Encore un livre trop intellectuel pour le commun des mortels et qui, donc, ne remplit pas correctement son rôle, ne touchant qu'un petit nombre d'élus qui peuvent du coup se sentir appartenir aux "happy few".
SI le but est juste qu'une poignée d'intellos tire la substantifique moelle de son propos, alors ce livre est une réussite. S'il avait pour but d'ouvrir les yeux sur notre société et ce qu'elle est devenue, c'est un naufrage. Tel quel, cet essai ne peux pas toucher plus de 15% de la population (et encore, je pense être optimiste) et c'est du gâchis.
C'est d'autant plus dommage que l'analyse de Debord est bonne et pointe justement sur les travers de notre monde médiatique et ce qu'il implique au niveau sociétal.
Pour moi l'archétype du bouquin écrit par un savant, pour des savants, et à l'impact limité. Tant que nos intellos n'auront pas appris à vulgariser leur propos, ils prêcheront dans le désert.