Le livre s’intitule Contes de Capitole et de la forêt des Eaux, et il est vraiment séparé en deux parties qui n’ont a priori absolument rien à voir. Les contes de Capitole tournent autour d’une planète, Capitole, qui comme son nom peut le laisser deviner est capitale d’un empire galactique, c’est donc très SF. L’idée principale tourne autour d’une technologie qui permet de rester dans une sorte de stase, un sommeil au cours duquel on ne vieillit pas.


Plus on est riche, plus on est puissant dans cet empire et plus on passe de temps endormi, jusqu’à 5 ans de sommeil pour une année de vie pour l’impératrice, afin de tirer sa vie vers l’éternité. Malgré les milliers d’années qui s’écoulent, la technologie semble cesser d’évoluer et on peut se demander à quoi bon perdre ainsi pied avec son époque puisqu’un jour vécu maintenant ou dans 1000 ans ne change plus rien, si ce n’est nous éloigner de tout ce qu’on connaît. C’est de la SF des années 60, ou 70 en étant sympa, mais écrite dans les années 90 et ce n’est pas mauvais, mais ça n’apporte pas grand chose non plus.


La deuxième partie du livre comprend moins de récits et se tourne plutôt vers le médiéval-fantastique, quoique dans un esprit très SF encore une fois, c’est à dire avec des personnages pas très humains. Il y a les prémisses d’une histoire sympa, avec des pouvoirs qui sont aussi une malédiction et se transmettent dans la même famille de génération en génération, mais les personnages sont tellement antipathiques et la mise en œuvre manque tellement d’inspiration que je n’ai pas accroché du tout.


C’est sans doute intéressant d’écrire du point de vue d’un déficient mental, mais ça m’a toujours rendu la lecture particulièrement pénible, sans jamais rien m’apporter. C’est encore le cas ici, et je ne suis même pas sûr que c’était le but, simplement qu’écrire quelqu’un manquant singulièrement d’intelligence et de contrôle était le seul moyen pour l’auteur d’amener l’histoire dans la direction qu’il souhaitait. Direction qui d’ailleurs, n’amène nul part, ma question est donc : pourquoi ? Est-ce une sorte d’art moderne version littéraire où l’on dépouille le récit du moindre intérêt pour permettre au lecteur d’y projeter ce qu’il veut ? Bon ce sera un burger et une bière pour moi alors.


L’écriture est correcte, quelques récits sont un peu meilleurs et donnent presque envie de lire la suite, alors je ne vais pas dire que c’est très mauvais, mais je crois que je vais éviter les nouvelles d’Orson Scott Card à partir de maintenant.


Critique tirée de mon blog.

Mattchaos
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le 22 févr. 2021

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