Toute oeuvre de Science-Fiction embarque le lecteur dans un monde inhabituellement différent du sien. La force de Coulez mes larmes, dit le policier c'est que vu - ou lu - de 2016, soit 40 ans après sa parution le seul élément vraiment choquant c'est les voitures volantes*.
La société de surveillance? La société du divertissement? La société des outcasts? On connaît, ou presque. Dès lors voir un personnage quitter les chemins balisés de l'unité de l'espace et du temps et s'aventurer sur la piste d'un univers parallèle prend une saveur très différente de celle des récits dickiens habituels.
C'est là qu’apparaît le génie de l'auteur: Philip K. Dick n'a pas besoin de forme de vie extraterrestre télépathe ou de voyages spatiaux pour créer l'univers cohérent mais différent qui envoie son lecteur vers des abymes de questionnements sur son rapport au Réel ou même au divin. Mais en doutait-on vraiment?
- sauf les modifications génétiques et les colonies sur la Lune, d'accord...