Adèle est l'héroïne du premier roman de Leïla Slimani, Le jardin de l'ogre.
Adèle est nymphomane. Elle est prisonnière de cette addiction, véritable tyran excessif qu’elle n’arrive jamais à satisfaire complétement.
Adèle a essayé d’échapper à cette dépendance en se construisant une existence bourgeoise et convenue qui aurait pu lui servir de rempart. Journaliste en presse écrite, elle a épousé un chirurgien avec qui elle a eu un petit garçon, Lucien.
Ces artifices se révèlent cependant inefficaces pour elle qui "n'a jamais eu d'autre ambition que d'être regardée", qui n’a jamais réellement aimé son mari, qui n’aime pas son travail obtenu par piston et qui cherche désespérément en elle des traces d’amour maternel.
Adèle se consume…
Le lecteur peut-il pour autant éprouver de l’empathie pour ce personnage ?
Est-ce vraiment ce qu’on lui demande ?
Faites-vous une idée en lisant le livre ! ^^
L’originalité brutale du thème peut déranger : la dépendance sexuelle est en effet un thème audacieux, d’autant plus pour un premier livre. Et je dois dire que j’admire ce choix. Les mots sont souvent crus et durs mais l’ambition de ce livre n’est pas voyeuriste.
L’écriture est concise, et comme pour Chanson douce, impressionnante de maîtrise et de justesse.