Novarina dans ce recueil, car le livre a bien cette forme, semble hésiter entre la posture du penseur, analytique et réflexive, et celle de l'homme de théâtre, praticien de longue date de ce qu'il aborde. Cette hésitation est le point faible de ce livre pour deux raisons. D'une part, il faut faire confiance aux métaphores du dramaturge, court circuit des ébauches d'analyse du penseur. Mais si l'on accepte cette ambivalence de la parole de Novarina, après tout assez proche de l'expérience qui a mené à la rédaction de ce livre, on trouve quelques perles dans ce texte.
La parole y est rendu au corps, n'émanant pas des mots mais les façonnant. Elle est devant nous car le langage appelle, avance, projette sur le mode de l'injonction. En cela, nous sommes bien devant la parole, phénomène certes social, mais surtout spatial.
La parole comme phénomène, rendue à ses origines. On reste en tout cas devant la parole de Novarina, qui explore finalement l'homme dans la parole.
Son autre ouvrage, Lumières du corps, en prenant un autre point de départ, dit des choses finalement similaires. Nous le recommandons en vis-à-vis de celui-ci.
ChD
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le 10 mai 2012

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