Dossier 64
7.5
Dossier 64

livre de Jussi Adler-Olsen (2010)

En 1985, Nete sent sur elle un regard. C’est celui de Curt Wad et cela lui rappelle son passé. Elle demande à son mari de partir mais Curt a déjà distillé son poison.


En novembre 2010, Carl voit l’affaire de la mort de son oncle ressurgir. Rose, son assistante, exhume des affaires de disparitions de prostituées.


Curt, qui a maintenant 88 ans, veut que le parti qu’il représente soit élu.


Je n’ai pas eu trop de mal à me plonger dans ce thriller mais j’ai mis du temps à trouver mes marques, vu le nombres d’enquêtes qui se profilent pour ce département. J’ai dû revenir en arrière à un moment car je ne comprenais rien à ces disparus. Mais dès que cela a été fait, j’ai mis un marque pages sur les noms m’évitant ainsi de rechercher. Ce qui me gêne quand je prends un roman, qui est une suite, est de ne pas connaître les chapitres précédents. De plus en plus, je suis coutumière du fait. Mais heureusement que l’auteur donne quelques indices à son lecteur néophyte. Mettons en ordre toutes les notes prises lors de la lecture, car c’était vraiment un peu fouillis, ce qui est normal puisque l’auteur nous entraîne sur de nombreuses affaires. Malgré la densité, malgré le plaisir retiré à la lecture et mon envie d’avancer, j’ai mis du temps à lire ces 600 pages. Pourquoi, je n’en sais rien. J’ai adhéré immanquablement à l’histoire, au style de l’auteur. La preuve, j’ai commandé les trois premières.


Bref, j’ai découvert Carl, Rose et Assad et tous ceux qui gravitent autour. J’ai eu du mal à me représenter Carl. Mais l’auteur nous en donne une très bonne description. Quant aux caractères, je n’en dévoilerai pas trop pour laisser la surprise aux futurs lecteurs. L’équipe est donc composée de ces trois personnes. Assad et Rose restent un mystère pour leur chef Carl. On les sent très unis même s’ils ne le montrent pas beaucoup. Ils se serrent les coudes même si Rose et Assad outrepassent leurs fonctions en étant assez bruts avec leur chef. Mais l’humour de l’auteur dans les pensées, les réparties de Carl nous montrent que cela ne porte pas à conséquence.


Ensuite, il y a cette fameuse histoire de parti, de Lutte Secrète, de femmes stérilisées, sans qu’elles le sachent, durant de nombreuses années. Cela fait vraiment froid dans de l’eau. Cela démontre que les idées mises en place par Hitler ne sont pas mortes, qu’elles sont remises au goût du jour. Les dérives politiques, médicales d’une société, très proche de la notre, incitent à se questionner. Et si cela se passait en France ? Car, sous couvert de thriller, l’auteur nous dresse un portrait très noir du Danemark. Mais les internements de femmes, d’êtres humains, ont été courants là-bas et ici avec toutes les violences occasionnées entre des personnes fragiles, injustement internées et leurs geôliers.


Puisque le département V travaille sur des affaires non élucidées, nous allons assister à une histoire de vengeance, à l’histoire de Nete et le lecteur plongera dans son passé. L’auteur oscille donc entre le passé de Nete, les années où la vengeance a lieu et le présent et donc les enquêtes. Le roman commence très fort et cela ne faiblit absolument pas. Pour contrebalancer tout ça, l’auteur utilise un ton humoristique mais qui ne trompe pas car souvent ironique. Et en plus, bravo à lui car je me suis bien fait avoir par la fin que je n’avais vraiment pas venir de cette façon.

Angélita
9
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le 29 févr. 2016

Critique lue 400 fois

Angélita

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