Dublin Street par Aunbrey

J'ai réellement été surprise par ce premier tome. Je ne m'attendais absolument pas à ça, je ne pensais pas autant apprécier, j'avais même le gros préjugé de l'histoire bien gnian-gnian et ridicule en tête. C'est à la limite si je n'avais pas déjà condamné le roman avant même de l'avoir lu. Que ne fut donc pas ma surprise en avalant les vingt-huit chapitres d'un coup, en quelques heures seulement. J'ai commencé le livre que pour le reposer une fois fini.

Je pensais vraiment que l'histoire allait être beaucoup plus crue, que les scènes de sexe allaient être beaucoup plus présentes, nombreuses, osées et descriptives, qu'on n'allait avoir que ça au détriment d'un semblant d'histoire. Finalement, ce ne fut pas le cas. Il y a un certain équilibre entre les deux.

Le cercle narratif de l'histoire m'a étonnée car bien qu'il ne soit on-ne-peut-plus classique et quelque peu cliché, les éléments sont là, on est happé par la romance et les situations auxquelles les protagonistes doivent faire face.
Les personnages n'ont rien d'innovateur entre l'orpheline renfermée sur elle-même qui ne partage pas ses émotions et sentiments et l'homme tellement beau et riche mais un tantinet arrogant ; néanmoins, je les ai trouvés incroyablement attachants tous les deux.

J'ai particulièrement aimé le fait que Braden n'ait pas peur de montrer ses sentiments. J'ai trouvé cette caractéristique relativement changeante de ce qu'on peut voir d'habitude avec ce genre de personnage. Il n'en fait pas étalage mais certaines de ses attentions sont claires et attendrissantes. Il n'a pas honte de ce qu'il ressent ou de s'engager. Malgré ce qu'il a vécu dans le passé, malgré les blessures reçues, il continue de croire en l'amour, aux sentiments, aux femmes. Ça ne fait pas de lui un personnage niais et complètement mou bien au contraire, il est mature et réaliste. J'ai beaucoup aimé son personnage.

En comparaison, Jocelyn m'a moins touchée. Je l'ai parfois trouvée d'un égoïsme sans nom et j'ai eu plus d'une fois envie de la secouer comme un prunier pour qu'elle arrête de penser que le monde tourne autour de sa petite personne et qu'elle arrête de penser que son existence ne cause que des ennuis à son entourage. C'est un comportement assez prétentieux donc insupportable. En dehors de quelques situations où ce trait de caractère ressort, j'ai beaucoup aimé son côté indépendant et le fait qu'elle ne se voile pas la face, qu'elle sache reconnaître qu'elle a un problème. Elle est réaliste et a les pieds sur terre, cet aspect de sa personnalité m'a beaucoup plu. Avec un personnage comme le sien, il est d'autant plus facile de remarquer son évolution et les changements qui s'opèrent en elle quand elle se rend compte elle-même que son quotidien est totalement différent que ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant.
Mes scènes préférées furent celles entre Joss et Kathryn Pritchard. J'ai adoré le côté introspection et réflexion sur soi-même qu'il y avait entre les deux femmes. Pritchard poussait Joss dans ces derniers retranchements et j'ai bien aimé la voir être au pied et devoir prendre des décisions.

L'« ennui » avec ce genre d'histoire, c'est que les personnages secondaires ne sont réellement pas suffisamment développés. On connaît une partie de leur histoire mais les détails sont passés à la trappe au profit de la trame principale et on aurait vraiment aimé en savoir plus sur la relation entre Adam et Ellie ou avoir quelques pages en plus consacrées aux soirées de Joss lorsqu'elle travaille au bar, etc.

En conclusion, j'ai vraiment été surprise par ce premier tome que j'ai beaucoup aimé. J'ai enchaîné les chapitres sans trop m'en rendre compte et même si l'histoire n'a rien de très originale et joue parfois sur les clichés du genre, j'ai tout de même passé un très bon moment.