Foudroyé par le talent de l'auteur !

J'aurais mis bien des années à découvrir ce cycle d'Asimov. Mais mieux vaut tard que jamais pour un cycle aussi fondamental dans le domaine de la science-fiction.

Les trois premiers tomes furent une découverte stupéfiante sur un futur galactique passionnant. Cette façon de narrer diverse époques avec des protagonistes successifs est une formidable idée à laquelle on s'accoutume fort bien. Mon intérêt n'a fait que croître face à ces crises successives plus ou moins bien surmontées.

Alors que je découvre le tome 4, dont la trame se déroule bien plus tard, tandis que le plan Seldon semble être fermement installé sur les rails de l'Histoire, une nouvelle menace point à l'horizon et suivre sa montée en puissance s'est révélé un enchantement littéraire. L'auteur semble posséder une imagination sans limites pour créer de nouveaux rebondissements. Ici, l'histoire occupe l'intégralité d'un opus plus important que ses prédécesseurs. Le bonheur de la lecture en est d'autant prolongé.

Première et seconde fondations ainsi qu'une mystérieuse troisième force se mesurent avec subtilité dans un premier temps avant que le hostilités ne deviennent plus visibles. Les personnages, extrêmement bien construits, sont tous passionnants à suivre dans leurs errances (ou calculs). Qu'il s'agisse du maire de Terminus, des Orateurs de la Table ou des étranges entités de Gaïa, tout le monde se surveille et croit détenir la vérité. La confrontation finale est jubilatoire à souhait. Asimov aborde par le prisme de la science-fiction des questions plus existentielles sur les choix effectués par l'Humanité et le choix des possible qui s'ouvre à elle.

L'ennui ne s'est pas invité une seule seconde durant la lecture d'un tome qui m'a happé de bout en bout.
Un voyage à la vitesse de la lumière à travers une galaxie, une constellation de surprises, une pléiade de personnages "star", une plongée dans un véritable trou noir de questions philosophiques, un big-bang en fin de tome, que demander de plus à un roman de science-fiction ?
Rien, si ce n'est le talent d'une plume devenue légendaire.

A raison.