Gatsby le magnifique par Cinemaniaque
Grandeur et décadence d'un nouveau riche, portrait au vitriol d'une société bourgeoise indécente, désillusion d'une Amérique déconnectée de la réalité... Je m'attendais un peu à tout ça en lisant Gatsby, fort de la réputation d'oeuvre majeure de la littérature américaine. Au final, j'ai refermé le livre avec une pointe de déception croissante au fur et à mesure que je repensais à ces phrases un peu creuses, ces descriptions un peu lourdes, ce style un peu ampoulé, ce fond finalement gnan-gnan qui supplante tout le sel du roman (l'attaque de la bourgeoisie décadente).
Il n'y a pas plus d'acidité dans Gatsby qu'il n'y en a dans un nombre incalculable d'oeuvres de la même époque et même précédentes ; il suffit de relire un Oscar Wilde pour voir ce qu'est la méchanceté sous couvert de vernis littéraire et poétique. Fitzgerald n'est pas mauvais mais son écriture me laisse un peu de marbre, trop sûr sans doute de trouver une raison aux louanges qui lui sont accordées par les spécialistes. Je ne resterai peut-être pas sur cette semi-déception, mais je ne suis pas pressé non plus de persévérer.