Joseph Andrews
5.9
Joseph Andrews

livre de Henry Fielding (1742)

"Non mea renidet in domo lacunar." The beau answered, "He did not understand Welsh" !!!


he would not die for his country, he would not be worthy to live in
it.



A dit le chasseur de perdrix, avant de détaller comme un lapin en entendant le bruit de l'agression d'une femme. Pas de doute, on est bien dans l'univers d'Henry Fielding.


Joseph Andrews, valet de pied de son état de Lady Booty, est renvoyé par cette dernière pour avoir refuser de la "consoler" après la mort de son mari. Le nouveau chômeur décide de quitter Londres pour aller rejoindre sa fiancée Fanny, orpheline de son état. L'heureux hasard va le faire croiser le généreux vicaire de sa paroisse, Abraham Adams, sur son chemin. Les trois personnages ne vont pas manquer lors de leur voyage de croiser tous les dégénérés possibles et inimaginables...


D'Henry Fielding, je n'avais lu jusqu'ici son plus célèbre roman The History of Tom Jones, a Foundling ; son oeuvre la plus célèbre, dont l'humour pince-sans-rire, la galerie de personnages qui semblerait tout droit d'un asile de fous, les digressions drôles de l'auteur qui n'hésite pas à intervenir pour parler du sens de la vie, du destin, d'annoncer ce qui va venir, avec twist-ending et révélations en cascade inclus, sont irrésistibles.


Joseph Andrews, c'est tout cela mais en mode mineur. Ce roman écrit sept ans avant Tom Jones était trop préoccupé de se foutre de la gueule de la littérature "vertueuse" de Samuel Richardson, faisant même intervenir un des personnages de ce dernier, Pamela, et mettant comme protagoniste officiel le frère de celle-ci, pour pleinement emballer.


Ce que je veux dire, c'est que le personnage de Joseph Andrews, qui a l'air d'être le Brad Pitt du XVIIIe Siècle vu comment la gent féminine fonce sur lui, et sa fiancée Fanny sont tellement dans le schéma "vertueux je resterai jusqu'au mariage" qu'ils en deviennent très vite insignifiants.


Heureusement qu'il y a le protagoniste officieux, l'attachant vicaire de la paroisse, Abraham Adams, dont la générosité et la moralité à toute épreuve le rend attachant et que son goût de la bagarre, d'un petit verre de temps en temps et toutes les nombreuses tuiles qui ne manquent pas de lui arriver rendent hilarant. Sans lui, et malgré la présence de personnages secondaires bien barjes mais dont la présence est trop courte pour s'imposer, le roman n'aurait pratiquement pas d'intérêt.


A cela s'ajoute une fin qui traîne un peu en longueur malgré un twist-ending sur deux surprenant (oui, l'autre était franchement prévisible !!!). Mais il y a déjà le début d'un affranchissement par rapport à la parodie, et quelques éléments qui feront le succès et la réussite de Tom Jones.



He said "They were heartily welcome to his poor cottage", and turning
to Mr. Didapper, cried out, 'Non mea renidet in domo lacunar.' The
beau answered, "He did not understand Welsh"; at which the parson
stared and made no reply.


Plume231
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le 23 févr. 2017

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