Une histoire non-vivante

Il n'y a pas grand chose à dire de plus par rapport aux livres précédents, on est dans la continuité avec le même style, les mêmes gimmicks, le tout dans le même ordre d'importance, bref, on a juste quelques nouvelles péripéties (quand bien même l'entre acte du milieu de tome voudrait nous faire croire le contraire).

Alors que la mise en place est toujours au mieux longue, au pire laborieuse, il faut quand même constater que la lecture est fluide, facile mais se fini inexorablement par un "tout ça pour ça". On a de longues pages de supposition, de prudence, de caractérisation de personnages tertiaires, etc, avant le début de l'action.
En soit, ça peut être intéressant, mais dans ce cas précis c'est tellement bateau ou convenu qu'on se demande pourquoi l'auteur passe autant de temps dessus, car ce qu'il fait c'est prendre un archétype et le décrire de façon la plus archétypale possible (et la moins subtil aussi) et on se retrouve avec des "Oh, bonjour guerrier fort à l'air mauvais qui aime beaucoup sa famille" "Oh, bonjour à toi, guerrier qui me respecte parce que je suis fort"... Ce sont tellement des archétypes que bien évidemment l'action est convenue au possible, l'histoire comme les personnages suivent une feuille de route dont on connait le schéma depuis le tome 3.

Le résultat de tout ça c'est qu'il ne se dégage aucune vie de cette œuvre, tel personnage est de tel archétype, il devra donc réagir de telle façon devant telle situation, point barre. Il n'y a aucune alchimie, aucune réaction, aucune "magie" dans ce qui se passe, c'est mécanique (la seule exception qu'on ait eu c'est l'histoire de Sebas qui était la plus humaine, avec son lot de conviction, d'incertitude, voire d'amour).

La partie vraiment intéressante est celle centré sur notre Overlord, car au moins elle va droit au but, même si encore une fois il n'arrive pas à être le héros de sa propre histoire et fini toujours par dire "ah oui, je vais suivre votre plan, même si ne n'ai aucune idée des conséquences".

Je continuerai à lire la suite, parce que ce n'est pas désagréable, mais j'aimerai vraiment que quelque chose se passe, que l'auteur arrête de suivre une feuille de route (reproche qu'on pourrait faire à beaucoup trop d'oeuvres japonaises).