"L'existentialisme est un humanisme" est un petit traité agréable à lire, fluide et très clair.
Sartre a fait l'effort de bien organiser ses idées, ce qui fait que pour les amateurs de philosophie comme moi, n'ayant pas été initiés à la discipline, il est toujours plaisant de voir qu'on ne se casse pas la tête à regarder axiomes/assertations/principes pour arriver à une conclusion démonstrative ( Spinoza).
Concernant le fond,
Sartre propose une doctrine d'action, où l'homme se détermine par sa volonté, comme il cite "l'existence précède l'essence". Ainsi, toute morale universelle n'est pas considérée, et Sartre s'adonne donc au subjectivisme où lorsqu'un choix doit se faire, ça n'est pas par considération universelle morale qu'on agit, mais par volonté ( celle ci s'inspirant notamment des actions d'autres hommes ). Il l'explique très bien en prenant l'exemple d'un de ses élèves qui face à un dilemme concernant deux hypothèses recouvrant la même morale, ce dernier choisi par sentiments.
Il est donc question de philosophie d'action, où rien n'est déterminé originellement, et donc tout se créer à partir de la liberté.
Personnellement, je pense que c'est assez "culpabilisant" car Sartre nous inflige la totale responsabilité de ce qui nous arrive dans la vie car tout est question de choix humains. Hors..comme la plupart des critiques que j'ai vu ici..beinh d'autres circonstances extérieures sont à prendre en compte dans le choix de nos actions. Au début du traité, Sartre prend l'exemple d'un ouvrier qui se rattache à un syndicat chrétien plutôt qu'à un syndicat communiste. Et il cite que celui ci préféra la vie spirituelle à la vie terrestre, mais a t-il le choix ? Est ce que ça situation peut valablement changer si l'ouvrier intégre le syndicat communiste ? La résignation n'est elle pas le choix par défaut ?
Enfin, "ce que les gens pensent de nous nous permet de se rapprocher de la réalité, car nos actions déterminent ce qu'on est".
Je n'arrive pas à concevoir la possibilité qu'ont nos actions à nous déterminer sachant que nombreuses d'elles sont réalisées par passion ou pulsions, je n'arrive pas à voir en quoi elles peuvent déterminer notre conscience.