1. Alors qu'il est encore très jeune (14 ans), Avner tombe en arrêt devant une icône réalisée par les moines du monastère voisin. L'image le fascine. Mais problème : son dieu à lui, le dieu des juifs, interdit de faire des "représentation(s) quelconque(s) des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre et qui sont dans les eaux plus bas que la terre" (p.24) Qu'importe. Avner décide de se convertir, quitte à devoir quitter ceux qu'il aime pour pouvoir vivre sa passion. Commence alors un voyage initiatique dans tout le Proche Orient. Avner devient un iconographe reconnu, mais aussi décrié. Saura t'il rester humble ?
    J'ai beaucoup aimé ce roman d'abord pour le thème. Ce n'est pas la première fois que Metin Arditi écrit sur le thème de l'art. (Le Turquetto) Ses romans sont toujours très documentés sans que cela soit pesant. Ici, il part de l'icône du Christ guerrier, qui avait toujours été attribuée à Théophane le Grec. En 2012, cette icône fut confiée à un atelier pour restauration, et à cette occasion, il apparut que pour diverses raisons explicitées dans le prologue du livre, Théophane le Grec ne pouvait pas avoir écrit cette icône.
    J'ai aimé ensuite pour l'écriture très sensitive, présente surtout dans la première partie du roman. Enfin, c'est un roman qui questionne les fondements de la religion et qui propose une autre approche. Cet aspect là m'a beaucoup intéressée.

Nelly-H
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le 14 avr. 2022

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