Et la XIIIème ne connaîtra pas la peur.

Calth. Le joyau du système de Véridia. L'un des monde les plus resplendissant du royaume d'Ultramar, la fierté de Roboute Guilliman et de sa glorieuse légions d'Astartes.

Suite directe du premier hérétique, ouvrage dont j'ai déjà fait l'éloge sur ce site, La Bataille de Calth nous plonge dans le terrible assaut de ce monde florissant par les traîtres Word Bearers. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le livre atteint sans peine le rang des meilleurs ouvrages de la série en terme d'action, de suspens et de bataille.

En premier lieu, le schéma de désignation des chapitres est judicieusement choisi; un compte à rebour avant la riposte du primarque qui maintient le suspens comme jamais. La première partie du livre se déroule jusqu'à ce que ce compteur atteigne zéro, et l'attaque ô combien perfide de la légion de Lorgar est aussi impressinante que le cataclysme démentiel qui va s'abattre sur Calth.
Le scénario nous fait donc suivre, comme le très talentueux Dan Abnett aime le faire, plusieurs groupes de protagonistes de la XIIIème légion, dont le capitaine Remus Ventanus est le plus fréquemment cité, évoluants pour survivre de toutes leurs forces face à cette immense trahison.
On notera également le portrait intéréssant du primarque Guilliman des Ultramarines; à la fois noble, magnanime et juste, pétri de grandeur et de qualités de seigneur, mais aussi humain lorsqu'il s'enrage de l'acte ignominieux de celui qu'il considérait comme son frère, Lorgar Aurelian.

Autrement dit, le combat symbolique de la raison contre l'obscurantisme. Des Ultramarines, qui ont appris sous la tutelle de leur primarque à ne pas seulement soumettre des mondes mais aussi à forger des civilisations basées sur l'honneur et la justice, face aux perfides Word Bearers et à leur nouvelle foi destructrice.

Sur l'ensemble du livre, les rebondissements, le déroulement de l'action et la coordination des différentes histoires en parralèles sont menés et organisés de main de maître. Il n'y a aucun temps mort, tout juste quelques temps de répits entre deux assauts des Words Bearers d'une violence inouïe.
La bataille à la surface de Calth comme si vous y étiez, une immersion diablement réussie qui tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page et au dénouement final.

Conclusion:
Même en s'efforçant d'avoir un avis très objectif, à part peut être le temps de la narration (secondaire) ou un groupe d'humain que certains trouveront peu utiles (et qui pourtant font un lien avec le tome "Légion", excellent lui aussi), très très difficile de trouver quelque chose à reprocher à cette oeuvre de Dan Abnett.
Une pure réussite.