« La faiseuse d’étoiles » est un tout petit livre puisqu’il fait à peine 192 pages. Mais attention, c’est un condensé d’émotions duquel on ne ressort pas sans avoir vidé une boîte de mouchoirs.
Clarisse, Victor et Arthur sont une famille tout ce qu’il a de plus normale. Ils vivent une vie plutôt paisible, ponctuée de petits rituels. Alors quand un dimanche Clarisse propose à ses deux hommes d’aller se promener alors qu’ils doivent aller manger chez les parents de cette dernière. Arthur se demande ce qu’il se passe.
Avec le titre, Mélissa Da Costa nous parle de l’amour d’une mère et des décisions qu’elle va prendre pour préserver l’innocence de son enfant. Alors même, qu’un drame vient bouleverser leur vie. Clarisse choisit de raconter, à Arthur, une belle histoire pour anticiper son départ. Et comment, en faisant cela, elle va embarquer Victor, ses parents et sa sœur dans un choix qui n’est pas le leur et qui risque d’avoir des conséquences pour eux.
La narration entre Arthur enfant et adulte est super intéressante. J’ai beaucoup aimé suivre son raisonnement d’enfant et ses réflexions. Mais aussi voir les répercussions que le choix de Clarisse a sur son fonctionnement d’adulte.
Avec “La faiseuse d’étoiles”, on se pose forcément la question sur le bien-fondé de cacher certaines choses aux enfants. Sur les difficultés qu’éprouvent les enfants à se construire en tant qu’adulte avec certains mensonges. Et les fossés que cela peut créer dans une famille.
La plume de Mélissa Da Costa est, comme à son habitude, pleine de sensibilité et de réalisme. J’ai passé, je pense, une bonne moitié du roman à pleurer et à essayer de ne pas réveiller mon conjoint en reniflant.
Malheureusement, de par son côté court, j’ai eu un peu de mal à m’attacher à certains protagonistes, et j’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’histoire.
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