La Foi des réprouvés - L'Épée de vérité, tome 6 par Cluric

Selon moi le meilleur tome de l'épée de vérité depuis... un bon moment, et bien meilleur que le suivant hélas.

L'histoire : Richard est pied et poings lié à la merci de la magicienne Nicci, et il se retrouve embarqué bien malgré lui dans un voyage au coeur de l'empire ennemi. Voyage qui a pour but de le faire réviser toute sa philosophie de vie et changer de camp OU d'être finalement livré à Jagang comme ennemi vaincu.

*SPOIL (prévisible, et pas trop détaillé, mais spoil quand même)*
Seulement au final, tout au long du livre c'est l'inverse qui se passe. Nicci va petit à petit être ammené à comprendre le point de vue de Richard, et réviser un jugement issu d'un conditionnement poussé exercé depuis l'enfance.

Pour UNE fois, ce changement se fait lentement, subtilement, et la personnalité bonne mais dévoyée de Nicci est juste excellement décrite et construite. C'est un plaisir de voir le changement avancer au fil des pages.

Maintenant ATTENTION, il y a quand même un hic. Comme cela a été soulevé par toutes les autres critiques ce livre présente un combat très déséquilibré entre 2 systèmes économiques qui ressemblent au capitalisme et au communisme que nous connaissons.
Qui y RESSEMBLENT, pas plus. Si vous êtes un fanatique du capitalisme ou du communisme et croyez profondémment que l'un ou l'autre est la solution miracle, vous allez avoir un soucis avec l'objectivité !

On a en effet affaire à un simili capitalisme basé sur l'individualité, mais avec uniquement des gens désireux d'effectuer le meilleur travail possible dans un monde utopiste. En face, un communisme alourdi a l'extrème par des commités redondans et corrompus, et dans une société dans laquelle la majorité des individus sont des sangsues qui préfèrent laisser les autres abattre le boulot et se repaitre d'une part du butin.

En tant qu'éternel indécis, je ne penchait de base pour aucun des deux, mais dans ce livre, avec l'habituel manicheisme auquel nous a habitué Goodkind il ressort que le capitalisme c'est le bien, les autres sont des mécréants. C'est triste, mais si on ne s'était pas retrouvé face à une si grande divergence...et bien Richard aurait du se remettre en question. Du coup...

Malgré ce problème récurrent du Richard-a-raison et de sa présentation idéalisée, cela reste selon moi un livre qu'il faut lire !