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La Plaisanterie
7.8
La Plaisanterie

livre de Milan Kundera (1967)

Seconde lecture de Kundera après la lenteur, je me demandais encore si c'était du génie ou de la sottise Je penchais pour le génie, et ravis de voir que j'étais dans la raison !

Ce qui décontenance en premier lieux, c'est deux phénomènes, parfaitement voulus par Kundera (peut être moins dans ses derniers livres), qui risque de larguer bon nombre de lecture dès les première ligne...

Le premier, c'est celui proche de "the witcher 3" - grande comparaison je sais - dans le sens où pour se dernier le jeu commence après le début.

Ici c'est très proche, le livre commence vers la 50è pages, mais, la grande force, c'est l'orchestration de tout cela :

C'est le second point, c'est pour moi, Kundera, je le résume ainsi : "c'est l'Aiguille qui cache la botte de foin."

Au début, on ne sais pas où on va, c'est très diffus, mais on pas en vulgaire, qui serais "l'auteur en sais plus que nous et nous distille quelques goutes "d'intrigue" ", mais bien une réflexion esthétique !

Le grand point du livre, la plaisanterie, n'est pas "la blague" ou "l'humour", mais une simple plaisanterie, quelque chose d'annondin, de discret, qui au moment où elle apparait dans le récit, n'est même pas conçus par le protagoniste comme réellement notifiable en sois.

On aurais pus appuyer dessus dès ce moment, construire même autour, mais non, et c'est la le génie, c'est une petite phrase qui réellement lance le livre, en force : Non pas en brutalité, le fameux "jour où tout bascule", mais bien un moment, un ensemble de chose qui mène plus rapidement que le personnage ne peux le vivre ou l'exprimé vers sa déchéance.

Et comme c'est, dans l'histoire, le passé du protagoniste, on avance de cela, on ressent le déclassement comme incroyablement fort en sois qu'il n'est pas personnel, pas brutal directement, pas important : Une petite chose entraine une simple décision qui détruit entièrement le personnage.

Le tout, sans nous même que nous ayons réellement le temps de tout ingurgiter, quand on accepte tout ca le récit est déjà dans sa seconde phase plus conséquentiel, où bien des auteurs eu fait commencé le livre !

Je ne vais pas épiloguer sur un auteur reconnus facil d'accès, la suite est bien exprimé par le résumé : " la plupart des gens s'adonnent au mirage d'une double croyance : ils croient à la pérennité de la mémoire (des hommes, des choses, des actes, des nations) et à la possibilité de réparer (des actes, des erreurs, des péchés, des torts). L'une est aussi fausse que l'autre." , qui sera le "theme", l'évocation conducteur du roman.

Reste bien des formes surprenante dans le livre, c'est bien plus libre en narration et structure que bien des oeuvres, mais dans la forme la plus pure : On n'est pas dans un exercice de style, enfin de forme, mais bien dans une liberté de forme, dans une idée que la seul limite formelle de l'écrivain est au niveau de sa moral esthétique.

Kundera appréciant que l'auteur intervienne dans le récit, que les situations prêtent à rire de leur tragique, et que l'on peut exprimer des idées radicals de par les personnages - les "egos", dans leurs multiplicities - il ne se gène pas, engendrant une fluidité très naturel pour un livre dont le ton aurais pus être justement sérieusement trop sérieux.

Je ne vais pas épiloguer, même si une analyse de 5 heures de son oeuvre serais passionnante, je vous retranscrit juste un passage, plus essais, dans le sens d'une pensée non pas objective mais qui se vaux en sois :

"la chevauchée des rois est un rite mystérieux, nul n'en sait le sens ou le message, mais, de même que les hiéroglyphes de l'Egypte ancienne sont plus beaux pour ceux qui ne savent pas les lire (et qui ne les perçoivent qu'en tant que dessins fantastiques), il se peut que la chevauché sois si belle parce que le contenu de sa communication est perdu depuis longtemps et que ressortent d'autant plus les gestes, les couleurs, les mots, attirant l'attention sur eux-même, sur leurs aspect, sur leur forme". Cela est dit par le second personnage du livre ! c'est libre en idée, ce n'est pas le point de vus exacte de kundera qui lui à a faire à la réalité et une certaine cohérence, non ici, c'est un idée pour une idée, pour ce que la forme romanesque permet : L'exploration en sois d'un parcel de la réalité, en tant que telle.

Reste bien des chroniques pour aller plus en détail sur son oeuvre, je ne peux que personnellement vous recommandez cela très chaudement !

SlowCoffee
8
Écrit par

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le 21 oct. 2023

Critique lue 18 fois

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