J'ai apprécié la plume de Panayotis Pascot. J'ai même trouvé plusieurs passages assez poétiques et bien tournés.
Pour moi, ce livre relève du journal intime, un peu fouillis, d'une personne clairement dépressive, ce qui rend le tout plutôt maussade.
Ses réflexions personnelles sont parfois poussées à l'extrême (du fait de la dépression), mais finalement très humaines et banales... il n'y a pas de grande révélation. Dommage car il y avait matière à aborder la philosophie, les grandes questions existentielles.
Mais l'auteur reste centré sur lui-même, ne tire jamais de conclusion, ne s'interroge pas sur les autres sauf pour se comparer. Il explore ses pensées en détail, questionne son existence, ressent un malaise de n'avoir pas assez de sentiments ou d'en avoir trop... un peu comme tout le monde au final.
Cela dit, il a eu le mérite de les exprimer clairement, d'une façon agréable et jolie, c'est pourquoi je trouve ce récit plus poétique qu'autre chose. J'admire sa franchise impudique qui aidera peut être certaines personnes à clarifier leurs pensées et à se sentir moins seules. Toutefois, je ne recommande pas de lire ce livre en cas de dépression ou de crise identitaire, il pourrait vous enfoncer davantage, car on a du mal à y voir la lumière au bout du tunnel.
Ce livre est une sorte de grande crise d'adolescence dramatique et j'espère vivement que Panayotis Pascot reviendra avec un nouveau livre sur la prochaine étape de sa vie : la résilience.
Car je lui trouve un certain talent.