« La République » est bien évidemment un livre d’une puissance inouïe, sans doute l’un des piliers de la philosophie et de la culture occidentale.
L’idée principale, celle de la gouvernance par une aristocratie de philosophes rois pourra sembler une complète utopie, mais Platon désamorce cet argument en soulignant que le coté difficilement réalisable de son entreprise ne doit pas l’empêcher de bâtir un modèle idéal.
Le régime décrit par Platon a quelques fois été taxé de Totalitarisme, je trouve cette critique exagérée, cependant on peut comprendre les positions musclées du philosophe si on considère qu’il avait assisté à la terrible guerre fratricide du Péloponnèse, et à la chute d’Athènes et par la suite à l’éclosion d’un régime tyrannique particulièrement sanglant.
Dans ces conditions, Platon propose sans doute un remède fort qu’il jugeait approprié à une situation choquante.
Rien n’a vieilli dans « la République », son audace (partage des biens, des femmes, des enfants) , la finesse de son analyse, la beauté des mythes sont éternelles, et toujours d’actualité surtout en période de crise et de remise en question des valeurs modernes actuelles.
Un véritable chef d’œuvre donc, auquel fera par la suite écho le « Politique » d’Aristote.
Critiquecompletesurmonblog