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Même s’il est plus sympa d’avoir lu le Domaine des Murmures avant celui-ci, ce n’est pas obligatoire. Certains thèmes, personnages s’y retrouvent, mais l’histoire se passe quelques 200 ans plus tard, à la fin de la Guerre de Cent Ans.
Blanche a douze ans, peu aimée par son père, chétive et au caractère bien affirmée, elle a survécu à la Grande Peste et souhaite apprendre à lire et à écrire.
Un jour, son père l’emmène sans rien lui expliquer au Domaine des Murmures (où vivait Esclarmonde dans le roman précédent). Elle apprend alors qu’elle a été fiancée à un jeune homme, dernier garçon du seigneur du domaine des murmures, un simple d’esprit, gentil enfant dans sa tête, attendrissant et joueur.
Après s’être lamentée sur son sort, elle se rend compte qu’il est bien plus enviable, puisqu’elle a le droit d’apprendre à lire, elle peut se promener dans les allentours.
Mais ce récit nous est conté par deux personnes, l’enfant qui vit l’instant présent et découvre la vie, mais aussi la vieille âme, qui partage la tombe de l’enfant et qui des siècles plus tard repense à son enfance, jugeant et comprenant ce qu’elle n’avais pas saisi, petite fille.
Comme le roman précédent, ce livre mélange réalité et conte, musique et légende. Le personnage de la Dame Verte, la Vouivre, Berangère, la personnification de la Loue, la rivière qui passe par le Domaine des Murmures, était déjà apparu dans le livre précédent. À la fois créature mythique, séduisante et dangereuse, la Loue prend une place à part dans le roman, racontant le passé (tout ce qui concerne notamment le père de Blanche qui est lui aussi un personnage à part, même si ce n’est souvent qu’à travers des souvenirs), tout en gardant son rôle de rivière (détestée souvent car elle a noyé plusieurs personnes).
Les personnages sont très attendrissants et on se laisse vite prendre par les aventures des enfants, du cheval Bouc qui accompagne Blanche partout et de la Loue et ses souvenirs.
Premier vrai coup de cœur de la rentrée littéraire, Carole Martinez a su marier légendes et Histoire avec grâce et les côtés irréalistes m’ont moins gêné que dans le Domaine des Murmures.
Une très belle découverte, un Moyen-Âge à peine exploré qui réserve certainement encore de belles surprises !
Créée
le 19 sept. 2015
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