La montée vers l'horreur

J'avais entendu beaucoup de bien de ce livre avant de l'acheter et c'est probablement ce qui m'a poussé à l'acheter.
Arnaud Codeville est un jeune auteur qui passe par l'auto édition. Si vous lisez mes autres critiques vous verrez que ce n'est pas la première fois que je lis de l'auto édition mais il faut avouer que mes expériences en la matière ont été bien mitigées. Souvent auto édition rime avec manque d'ambition. La relecture est imparfaite, il y a des lourdeurs, des répétitions, des fautes, c'est mal mis en page ... Bref, tout le boulot qu'un éditeur aurait du faire.

Et bien ce n'est pas le cas dans ce livre. Et croyez moi pour un premier livre c'est un véritable tour de force.

La tour de sélénité peut être découpée en 3 grossière partie :
- un introduction d'une cinquantaine de page
- une mise en place qui va jusqu'à la moitié
- un climax qui prends l'autre moitié

Donc mettons les choses au point. L'introduction est vraiment pas géniale.
Durant 50 pages, il y a des soucis de rythme ( phrases courtes sur de la description ) et le personnage ne m'a donné que très peu l'occasion d'éprouver de l'empathie.

Puis le roman entre dans un rythme de croisière. Les choses se mettent en place sans que l'on ne comprenne bien où l'auteur nous embarque ( pour avoir lu ses deux livres actuels, je peux dire que c'est la spécialité d'Arnaud Codeville et c'est vraiment génial ). Les personnages agissent et l'on sent bien une tension sous jacente mais tout reste flou. C'est mieux déjà, c'est de la mise en place un peu longue mais ça se lit bien donc ça va.

Puis arrive la moitié. Bon je ne vais pas vous spoiler, c'est énorme ! Parce que là on sent que l'auteur prends son pieds à écrire. C'est monstrueux, c'est glauque et on ne sait pas sur quel pieds danser. Les phases s'enchainent sans répit pour arriver à une fin comme on les aime dans l'horreur.

Bref, pour un premier roman La tour de Sélénité est à marquer d'une pierre blanche car il s'agit d'un très bon roman sans conteste. Petit plus à la pas américaine ( ben oui il est français ) : le roman arrive dédicacé avec un marque page aux couleurs de La tour.

Si avez tout ça vous n'achetez pas ce livre, je ne sais pas ce qu'il vous faudra.