Pour être honnête, comme toujours avec Wittgenstein il convient d'avouer que forcément ce qu'il décrit nous dépasse, surtout si comme moi on lit ça "comme ça", sans forcément prendre de notes, juste parce qu'on aime lire Wittgenstein, réfléchir sur le langage, sur sa manière de fonctionner, sur toutes les choses étranges qu'il comporte.


Alors j'ai préféré le cahier bleu au cahier brun car le cahier bleu traite plus de sujet, dans le cahier brun on est dans une démonstration plus mathématique autour du langage et j'avoue que j'ai moins d'idées dont je peux me resservir juste après l'avoir lu comme ça, sans justement faire l'effort d'aller aux renvois qu'il donne et de suivre particulièrement la démonstration (bon faut dire que j'ai ça dans le train).


Et comme toujours avec Wittgenstein ses œuvres postérieures sont plus abouties que ses premières œuvres puisqu'il pousse la réflexion plus loin, il va plus dans le détail, se corrige, c'est l’œuvre d'une vie en somme. Cependant j'aime le côté inabouti du cahier bleu, le fait de parler de sujets bien plus larges et d'être moins dans la rigueur de la démonstration (ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié le cahier brun, loin de là).


Si je devais retenir une chose de ce livre c'est ce que dit Wittgenstein sur le solipsisme, qu'il décrit comme absurde, en effet il compare ça à jouer aux échecs en mettant une couronne sur une pièce sans que ça change le rôle de la pièce, ce qui n'as pas réellement de sens, car si l'on est adepte du solipsisme cela ne change pas notre comportement avec autrui, donc quel intérêt ? Et moi qui aurait pu être tenté par cette philosophie Wittgenstein arrive à l'écarter de manière totalement rationnelle.


J'apprécie beaucoup les questions que peut poser Wittgenstein comme la similitude entre chercher un souvenir et chercher un ami au parc... on utilise dans les deux cas le verbe chercher pourtant les actions ne sont pas les mêmes. Ou bien ce qu'il dire sur le fait d'attendre quelqu'un, si on l'on dit qu'on attend quelqu'un on sous-entend et on peut sous-entendre pas mal de choses puisque l'attente n'est pas un état constant et continue. Quand est-ce-que l'on commence à attendre ? Lorsque l'on attend on fait des choses. J'aime sa manière de relever les imprécisions du langage de la vie de tous les jours.


C'est un livre que je relirai.

Moizi
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le 13 mars 2016

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Moizi

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