Une lecture un peu difficile au départ, en ce qui me concerne.
J'ai mis une bonne centaine de pages à accrocher réellement aux aventures de Caius Crispus, le maître-mosaïste.


Le hic, c'est que le prologue, qui, lui, m'avait passionnée, m'a induite en erreur sur la suite. C'est donc avec surprise que je me suis retrouvée, dans le roman proprement dit, des années après ce prologue, et aux basques d'abord d'un messager irresponsable, et ensuite d'un maître-mosaïste incohérent. (Car oui, comme d'habitude, j'ai le livre depuis des lustres et n'ai pas relu le 4ème de couverture. Normalement, cela me sert. Mais ici, pas vraiment. J'aurais préféré être "prévenue", lol, même si j'aurais pu m'en douter vu le titre du livre. On peut pas gagner à tous les coups...).


C'est donc avec un grand ennui, et pas mal de difficulté, que j'ai lu ces 100 première pages... Si Martinien "l'ancien" était plutôt attachant, Crispus m'a crispée d'entrée de jeu, lol. Je n'ai pas apprécié ses lamentations en boucle sur sa femme et ses filles, j'ai pas réussi à avoir la moindre compassion pour lui... Il y a quelques soucis de traduction avec pas mal de répétitions de mots à quelques phrases d'intervalle, ça m'a agacée, ça aussi, d'autant plus que m'ennuyant dans l'histoire, ça focalisait mon attention.
Mon intérêt s'est un peu réveillé avec l'apparition de Zoticus, l'alchimiste aux oiseaux mécaniques. Puis s'est rendormi sur le chemin que suivait Caius Crispus vers Sarance.
Puis s'est réveillé à nouveau lors de la rencontre du "jour des morts" dans les bois.
Pour ne plus se rendormir ! Ouf ! Sarance sauvée du naufrage !


Ce sont les péripéties, Carullus, Vargos, Kasia, Valerius et Alixana ou Aliana (selon les phrases, dans ma version, ça a l'air voulu mais j'en suis pas sûre), qui le sauve, ce livre. Parce que Caius Crispus me crispe toujours autant. Après ses lamentations en boucle sur sa femme et ses filles mortes de la peste, le voilà qui désire toutes les bonnes femmes qui passent à sa portée, pour peu qu'elles soient un peu bien roulées, riches et influentes de préférence, ce qui ne l'empêche pas, en plus, de se taper Kasia, l'ex-esclave... Tout ça ne colle pas vraiment avec ce qu'on croit savoir de lui depuis le début du bouquin, à savoir que c'est un veuf et père inconsolable qui aspire à la mort. Pour moi, il y a quelque chose de profondément incohérent dans ce personnage, qui fait que je n'arrive pas à m'immerger dans l'histoire.


Par exemple, je trouve le vieil Artibasos, le maçon du dôme que Crispus doit recouvrir de mosaïque, beaucoup plus attachant, cohérent et fin, même si on le voit que deux fois (ou peut-être parce qu'on le voit que deux fois, il n'a pas le temps d'être incohérent, lui). Bref,à cause de ce héros, puisque c'est malheureusement le personnage principal, j'accroche pas autant à ce livre qu'aux autres de Kay que j'ai lus jusqu'à présent.


Côté "Histoire", Kay colle absolument à la véritable histoire de Justinien, le "dernier empereur romain". de fait, Valérius (Justinien) et Aliana (Theodora) sont des personnages beaucoup plus intéressants que Crispus. Un vrai plaisir que les scènes avec ces deux personnages, leur relation de couple étant heureusement évoquée et décrite par l'auteur. Et ça remonte le niveau, de mon point de vue...


On termine le livre I sur un excellent passage, celui où Crispus "explique" sa mosaïque, alors qu'on a auparavant suivi les discussions entre Valerius, le Patriarche, le maçon et autres "pontes" pour décider s'ils l'acceptent ou pas...


Bref, je ne suis pas tout à fait aussi enthousiaste que je l'espérais. Voire un peu déçue. J'en attendais sans doute trop...

Créée

le 8 mars 2019

Critique lue 164 fois

Valerie Tatooa

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