La fierté est un objectif que l'on se fixe à soi même, indépendamment du regard des autres. Ne dit-on pas "tu peux être fier de toi" ou même "je suis fier de moi", ce qui dans ce second cas dénote une forme d'orgueil.
L'orgueil, c'est prendre soin de l'image que les autres ont de vous.
L'orgueil n'est pas très populaire, pas plus que la guerre ou que la maladie. Pourtant, l'auteur parvient à nous convaincre que, dans cette société bretonne du début du XXème siècle, il est le ciment qui lie les hommes, les familles et tient debout cet édifice ancestral mais vulnérable qu'est une civilisation minoritaire. Il est crucial de montrer aux autres que l'on se comporte conformément aux règles non écrites mais pourtant cruciales, de la société bretonne.
La vie bretonne, telle qu'elle est relatée, est un mélange de rites incompréhensibles pour les français d'aujourd'hui et d'une culture de l'échange, du partage des tâches, que nous ne pouvons qu'envier.
J'ai lu ce livre comme un témoignage.