Une jolie découverte que je dois à la formation Mooc Fantasy du site "France Université Numérique" !
Si la narration est un peu déroutante au début car elle saute d'un point de vue à un autre, elle s'améliore dès qu'on en vient au vrai fond de l'histoire, à savoir la rivalité du "fantôme" avec le comte de Chagny, Raoul, et qu'on suit celui-ci qui court désespérément après sa dulcinée, Christine, à peu près aussi insaisissable que le fantôme lui-même ! Le type "on rapporte que" est bien inscrit dans le style des romans de l'époque, ça m'a rappelé les Lovecraft. Il reste cependant très vivant car on a de très nombreux dialogues.
Ce qui m'a séduite dans ce bouquin, au départ, c'est l'humour. Il compense largement la narration un peu étrange et décousue du début du bouquin. J'ai lu quelques Rouletabille mais c'était il y a si longtemps que le seul vrai souvenir qui m'en reste, c'est cet humour "lerouxien" si particulier ! Entre dérision et ridicule, ce sont essentiellement les directeurs de l'Opéra qui en font les frais, avec certains protagonistes comme la chanteuse Carlotta.
Après ce début un brin délirant, on plonge dans les méandres de l'Opéra, et on oscille entre fantastique et réel sans savoir trop où l'on va. Ce n'est que tard dans le roman qu'on finit par connaître le fin mot de toute cette histoire...
Du coup, on est entre roman gothique et mystèrieux et roman policier. Un mélange assez savant du reste pour paumer le lecteur tout du long.
Et j'en viens enfin au lien du Mooc avec ma lecture : A. Besson place ce livre comme une référence de "l'amour impossible (ou présenté comme tel au départ) dans un cadre moderne" précédant le genre bit-lit et romance fantastique "typée urban fantasy" actuels, cette littérature "jeune adulte" qui se développe actuellement à la vitesse grand V. Et en lisant ce livre dans cette optique, on retrouve effectivement les grands traits de romans et séries TV en cours actuellement ou qui ont eu un succès phénoménal récemment, ne serait-ce que la série Twilight, pour ne citer qu'elle.
Bref, non seulement je m'instruis mais en plus j'y prends plaisir, c'est tout bénef, vive internet !