J'ai été mitigée à la lecture du tome 1. Au milieu du tome 2, j'ai carrément failli arrêter et classer le bouquin verticalement...
Le style est globalement mieux maîtrisé. Il y a moinx de maladresses. Par contre, c'est un niveau de la façon de raconter l'histoire que ça se gâte franchement.
Il y a toujours autant de ressemblance avec l'univers de Tolkien, mais si on a supporté ça dans le premier tome, ça passe encore au tome 2.
Kay choisi de faire intervenir dans son histoire Arthur, Lancelot et Guenièvre. ça aurait pu me plaire s'il avait choisi de coller à la version celtique du mythe arthurien, mais il prend la version chrétiennne... Et là, je ne comprend franchement pas. Le mythe celtique aurait bien mieux collé avec Fionavard. Mais passons. A quoi il sert Arthur? A quoi elle sert Guenièvre? (je passe sur Lancelot qui ne se réveille qu'à la fin du bouquin) à rien... Alors pourquoi les mêler à cette l'histoire alors? Bon, sûrement le dernier tome me donnera la réponse, mais il reste 1 tome où ils ne servent à rien que remplire des pages et des pages de guimove : "je te veux, mais je ne peux pas, comprends-moi trop d'obstacles nous séparent!"
D'ailleurs, ce genre de dialogue résume bien les trois quart du livre. On dirrait un mauvais soap. L'auteur fait avancer tout son récis sur les détails de la vie "intime" de ses héros. Ca donne un récit hyper stéréotypé, avec un paragraphe qui commence avec un détail de la vie privée d'un des personnage, qui se prolonge avec des détails dont on se passerait parce que c'est pathétique ou chiant, et qui se termine avec un élément qui ramène le lecteur au récit principal. Une fois de temps en temps, ça pourrait être sympa, mais tout se passe ainsi et c'est lourd, très lourd. Il y a également un aspect très redondant à pratiquer de cette manière pour faire avancer le récit. Kay racconte souvent le même événement vu par 2 personnages différents. Cela contribue à alourdir considérablement et inutilement l'histoire.
D'autant plus que tout semble tourner autour de la braguette de nos protagonistes. Alors, là encore, une fois ça va, mais tous, tout le temps, ça devient lourdingue. Le cul semble être le seul mobile de tous les personages, dieux compris.
Le seul élément qui m'a fait commencer à lire le tome 3 et ne pas mettre une note médiocre au tome 2, c'est le dernier chapitre. Là c'est du bon. ça bouge. On est pris dans le feu de l'action, pas en périphérie comme auparavant. Et c'est intéressant. Belle empoignade entre mages, beaux combats. Le seul moment où je me suis sentie émue par le destin d'un personnage.
Bon, je me lance dans le tome 3, mais je n'attends pas grand chose...
IsabelA
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le 8 juil. 2012

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