C’était un grand livre jauni et usé, caché dans la modeste bibliothèque de ma grand-mère. Les pages tombantes, mal découpées, un peu poussiéreux, ce livre avait tout pour me plaire.
Et puis ce nom, comme un souvenir lointain, comme un écho sans résonance. J’avais déjà entendu parler de ce livre, sans trop savoir ni où ni par qui. Mais il m’appelait.
C’est donc avec cette étrange sensation que j’ai lu ce roman mélancolique, presque enfantin. C’est l’exacte histoire d’un appel du passé, d’un tréfond de la mémoire ou l’imaginaire et le réel se mélangent, laissant une trace permanente dans notre esprit.
Que faire de cette cicatrice que nous a laissée un événement hors du commun, hors du temps ? Chercher à comprendre, à résoudre, à revivre par tous les moyens et à tous les prix ? Comment faire la part entre le fantasme et le tangible ? Comment en faire le deuil ?
L’histoire du grand Meaulnes nous transporte entre ces questionnements, au doux bruit d’une cour d’école.