Les riches ne sont pas riches et les pauvres ne sont pas pauvres

Pour être sûr de bien comprendre et de ne rien rater, j'ai lu Le livre de la pauvreté et de la mort deux fois, dont l'une bien alcoolisé.


Je commence par la préface d'Arthur Adamov, qui est aussi le traducteur du livre de Rilke. Je la trouve bonne, mais bien trop courte : quand on paye 30 pages 5,80 euros chez Actes Sud, ça fait un peu mal, surtout quand Arthur Adamov explique que la traduction de cette œuvre fût un travail colossal pour lui (il dit même que traduire de la poésie dans une autre langue est la plus dure tâche qu'il connaisse, phrase très étrange car les choses que l'on trouve les plus difficiles à réaliser sont toujours les choses qu'on maîtrise le plus mal.... bref passons), ainsi on aurait aimé qu'il aille plus loin dans l'analyse et aide encore plus notre lecture.


Cela dit, c'est une bonne introduction qui m'a donné une grosse envie de m'attaquer au texte de Rilke. En effet le thème de la mort est posé, avec des remarques très intelligentes sur comment vivre l'idée de la mort. Et ces idées développées (rapidement donc) me plaisent et me rappellent Camus où il écrit dans L'Etranger que "tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue", idée qu'il développera à merveille dans Le Mythe de Sisyphe.


Ainsi donc je m'attaque aux 15 petites pages restantes : le texte de Rilke. Et là, badaboum. Les idées quant à mon thème chéri, il faut bien les chercher pour les trouver, et quand elles y sont, elles sont exprimer grossièrement. Le gros du texte, c'est une réflexion sur la pauvreté assez niaise et même sur le plan technique, ça m'a laissé clairement songeur. Je m'attendais à du Rimbaud et j'ai eu du Francis Lalanne, ainsi on a des métaphores éculées du style "qui passaient par les plaines vertes et claires, comme les nuages passent dans le ciel du matin", ou encore "et les chameaux se profilaient au loin comme des chaînes de montagnes".


Bref, si Rilke est génial, soit il ne l'est plus une fois traduit en français, soit il faut aller chercher ailleurs, n'en déplaise à la communauté ridicule de senscritique qui surnote totalement cette œuvre.

Dieu_Incroyable
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le 26 mars 2017

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