critique de kalthurin
Un chair de poule sur la lycanthropie avec un scénario original par rapport au milieu naturel dans lequel se déroule l'action ( généralement on utilise plus les loups-garous pour la forêt et d'autres...
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le 16 mars 2016
Tout le monde a lu au moins un ou deux Chair de Poule pendant son enfance, mais au fond, qui a eu peur ? Le problème vient certainement de l'âge auquel on le lisait, souvent vers les 12 ans, alors que le public visé était plus autour de 9-10 ans. J'ai décidé d'en relire un hier soir, pour vous le critiquer, un peu contraint et forcé par wildsevens et sa liste dont vous êtes le héros, où nous devions combattre deux loups-garous.
Eh ben avec le recul, c'est pas joli joli. Un roman de 140 pages torché en 1h10, et là-dedans, 3 pages de loup-garou. Sans déconner. Stine connaît son boulot (qui doit être assez chiant au passage, ce mec écrit toujours les mêmes livres...) : il nous parle bien d'un loup-garou dans le premier chapitre, et réussit à faire monter la tension au moyen d'artifices classiques : d'un côté on a tous les gens qui parlent du loup-garou, et les hurlements la nuit pour que le lecteur garde sa présence toujours à l'esprit, et de l'autre, pêle-mêle : Gary (le héros) se fait pousser dans une tourbière par... sa sœur, se fait attraper le pied alors qu'il court par... une racine, se fait mordre... par un serpent, se fait poursuivre... par un vieil ermite, se fait mettre à terre par... son chien, etc. (compter une par chapitre, 28 chapitres). Souvent, c'est un "cliffhanger", qui place du suspense à la fin d'un chapitre. Résultat, oui, y a de l'action, oui la tension est présente, mais c'est tellement peu subtil que même quand j'avais 12 ans ça me saoulait, alors aujourd'hui... Heureusement que ça se lit vite.
D'autant que le suspense est un peu gâché par le fait qu'on a seulement 7 personnages dans le livre (et aucun de développé), ce qui, si on enlève ceux qui sont obligatoirement hors de cause laisse deux suspects pour le rôle du loup-garou... Et on devine bien vite qui est le faux gentil et qui est le faux méchant, tellement là aussi c'est un classique chez R. L. Stine.
Quand je dis 7 personnages, ne vous attendez pas à ce qu'ils soient développés ou à ce qu'ils aient une psychologie, non, ce sont tous des archétypes, des stéréotypes. La palme revenant à Cassie O'Rourke, cheveux carotte, yeux verts, superstitieuse, point. Même le héros manque désespérément de substance, et pourtant c'est bien un des intérêts de la première personne dans un livre kifépeur, en dehors du fait qu'on sait qu'il va survivre à la fin puisqu'il nous raconte l'histoire, ça permet de créer un personnage attachant auquel on s'identifie, ce qui amplifie l'impact du livre. Mais non.
Bon le livre est pas super bien écrit mais assez fluide, je suppose que pour un gosse ça doit passer. Hommage à Thieuthefirst : ici pas de "Je voulus crier mais aucun son ne voulut sortir de ma bouche", mais une variante : "Mes genoux tremblaient tellement que 'javais du mal à tenir debout."
Le défaut principal restant que l'on se fait chier pendant une heure à suivre les aventures PALPITANTES de Gary, pour au final, 3 minutes de loup-garou et une fin assez sympa.
En définitive, je dirais que passé onze ans, si vous/votre gosse/votre sœur/votre perroquet intelligent veut avoir peur, faut aller lire un autre bouquin parce que là ça devient assez risible. Oui je suis dur, mais c'est pas ma faute, wildsevens voulait une critique négative.
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Créée
le 15 juin 2013
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