Alors ça c'est typiquement le bouquin qu'on prend sous le bras pour les vacances, pour rigoler un coup au bord de la plage. Je l'avais repéré et mis sur ma pile, car le nom d'un des auteurs m'avait interpellé : Xavier de La Porte. J'adorais ses chroniques sur France Culture, et je me suis dit que s'il sortait un truc sur BHL, ce ne pouvait être que du bon. Bingo !
Je dois dire que le livre a même dépassé mes espérances. Je m'attendais à quelque chose d'assez léger, un peu à l'image de BHL, con et superficiel. Mais non. Il s'agit d'une vraie enquête dans ce que l'on doit quand même appeler l'oeuvre de BHL, car il s'agit d'un auteur qui sévit maintenant depuis plusieurs dizaines d'années dans des genres assez divers. Une enquête mise à jour, car le livre en est à sa deuxième édition augmentée en 2011. On peut croiser les doigts et espérer peut être une troisième édition en 2015 ? Oui ? Mais en fait vaut mieux pas. Car si le bouquin fait bien rigoler des conneries de BHL, alors qu'on quitte la plage pour se frayer un chemin vers le bar et commander une petite pina colada, il pousse également à se poser des questions qui ne font pas rire.
Qui est ce type ? Comment fait il pour occuper, voire monopoliser ainsi depuis tant d'années l'espace médiatique sur certaines questions de politique internationale ? Et pourquoi ça dure ?
A la troisième pina colada on fronce les sourcils, tant pour se concentrer sur les mots qui n'arrêtent pas de bouger sur la page, on se demande bien pourquoi, que par les réponses aux questions qu'on finit par obtenir.
Oui, BHL est une farce, mais une mauvaise farce, et ça n'est pas prêt de s'arrêter. Il a fait tellement de conneries dans sa vie qu'on finit par les oublier, et le mérite de ce livre est de nous les rappeler. Le pire peut être c'est l'affaire Daniel Pearl. J'avoue, j'avais oublié aussi. Mais BHL a quand même eu le culot de faire un bouquin qualifié par son auteur de romanenquête, mêlant fiction et réalité dans une sorte de bouillie assez dégueulasse.
On vit quand même dans un monde bizarre.
