La chronique littéraire sur les radios de l'Arc jurassien
En 1916 à Calcutta, le terrible Jawahal menace la vie de deux bébés, des jumeaux. Pour les sauver, les enfants seront séparés. Le garçon, Ben, est placé en orphelinat, alors que sa soeur, Sheere, est confiée à sa grand-mère.
16 ans plus tard, Jawahal refait surface pour retrouver les enfants et les tuer.
Avec ce second roman pour la jeunesse, Carlos Ruiz Zafon plonge son lecteur dans la noirceur d'une Calcutta humide et mystérieuse.
Ben, au caractère aventureux et fabulateur, a créé, avec 6 amis de l'orphelinat, une société secrète, la Chowdar Society, où ils se retrouvent tous les soirs à minuit pour se raconter des histoires.
Sheere et sa grand-mère, elles, ont parcouru le pays pour fuir le monstre. Elles rentrent à Calcutta le soir de la fête de l'orphelinat, pour amener de mauvaises nouvelles : Jawahal, qui est plus un démon qu'un homme, a retrouvé leur trace, et les deux adolescents sont en danger de mort.
Pour la 1ère fois depuis 16 ans, Ben et Sheere vont se rencontrer. Ils puiseront dans cette rencontre ce qui leur a le plus manqué dans leur vie. Pour Ben, une famille, et pour Sheere, des amis. Ensemble, accompagnés de la Chowdar Society, les jumeaux vont devoir déjouer les plans du démon, étrangement lié à leur père, mort juste avant leur naissance.
Zafon nous ravit une fois encore avec ses thèmes de prédilection : les inventions révolutionnaires (comme le chemin de fer en Inde, ou une arme terrible appelée l'Oiseau de feu), les bâtiments à l'architecture aussi inquiétante qu'éblouissante, les lieux abandonnés et sombres, et les mystères à résoudre, où les enfants sont la clé de l'énigme.
Après Le prince de la brume et ses côtes anglaises, Le palais de minuit nous embarque en Inde, ou du moins dans l'idée que l'on se fait du pays. Fidèle à lui même, Zafon crée un conte pour enfants avec quelques passages terrifiants qui raviront les esprits les plus gourmands de noirceur.
Si vous êtes un fan inconditionnel de Zafon, vous adorerez découvrir les sources de son inspiration. En revanche, si vous commencez à vous lasser de son monde très personnel, ce n'est pas avec Le palais de minuit que vous trouverez un nouveau souffle.