Yorenn et Romain sont des acrobates qui se produisent ensemble. Ils sont frère et sœur, mais surtout ce sont des Algeiba. Leurs cousins ne sont autres que Maxime et Ivan, les deux frères ennemis qui vivent dorénavant si loin d'eux. On les a croisés lors des six précédents volumes du « Rêve du Démiurge » qui est l'œuvre maîtresse que Francis Berthelot compte mettre à jour en neuf volumes.

Il se murmure qu'outre leurs liens fraternels, Yorenn et Romain entretiendraient une relation incestueuse. Ne serait l'esprit possessif de Romain, les gens ne jaseraient pas tant. Lorsque Yorenn rencontre Alvar Cuervos, l'assistant d'un étrange chercheur, Romain pousse la jalousie jusqu'à se tuer. Yorenn, toute à son chagrin, tombe alors sous l'emprise d'Alvar.

Les recherches auxquelles Alvar prête son aide consistent dans la capture des esprits des morts, leur interdisant le repos éternel en les forçant à rester sous une forme particulière dans ce laboratoire. Alvar décidera de prendre la main lorsque Romain fera partie des âmes capturées, Il saura d'autant plus amadouer la sœur à ses désirs.

Alvar se révèle rapidement être le fils du monstrueux Bran Hadès dont Maxime et d'autres eurent la peau quelque huit années plus tôt. De cette paternité maudite, Alvar garde l'empathie sur les esprits des morts et décide de monter un petit cabaret où ces créatures seraient les artistes. Mais les choses vont trop loin et une âme errante va intervenir pour y mettre bon ordre.

Septième tome du « Rêve du Démiurge », « Le Petit Cabaret des morts » se lit agréablement, car il se situe dans une réalité que le lecteur appréhende plus aisément que celle de l'« Hadès Palace ». Moins de personnages, mais un talent, un art du récit intact. Le jeu qui consiste à avoir une écriture plus théâtrale lorsqu'il s'agit de laisser les âmes emprisonnées s'exprimer n'a pas été sans me rappeler tout le clinquant grandiose qu'on attache à la tragédie grecque antique. De même, le ton particulier du fantastique sombre qui ne nous épargne aucun relent de gêne intime est fabuleux. Un roman bien agréable à parcourir.
Bobkill
8
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le 10 nov. 2010

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