Purification

Le Purgatoire est le deuxième tome de La Divine Comédie, succédant au très sombre et célèbre Enfer et précédent le Paradis. il se trimballe avec le fardeau d’œuvre intermédiaire, pont entre les ténèbres et la lumière.

Dans le Purgatoire, deuxième partie du voyage de Dante à travers l’au-delà, le poète décrit un mont, antipode du gouffre qu’était L’Enfer, qui représente le lieu où les âmes purgées des péchés se préparent à accéder au Paradis. L'aspect principal de cette partie de l'œuvre est l'idée de purification et de repentir. Les âmes qui se trouvent au Purgatoire doivent passer par différents niveaux qui correspondent aux différents péchés qu'elles ont commis de leur vivant et qu'elles doivent expier avant d'entrer au Paradis. Encore une allégorie, celle de la purge du mal, donc, où Dante et Virgile vont rencontrer moult âmes se débarrassant de leurs péchés, et tout ce beau monde sera encore porteur de symboles.

Dante et Virgile rencontrent donc de nombreuses figures historiques et allégoriques tout au long de leur ascension du Purgatoire. Chaque personnage représente un aspect particulier de la purification, comme la patience, l'humilité ou la générosité. Par exemple, l'âme de Casella, un musicien, représente l'amour fraternel et l'harmonie. On a encore droit à d’abondantes références aux Guelfes et aux Gibelins, ce qui alourdit énormément le texte tant Dante semble vouloir prendre soin de n’en oublier aucun !

On reste donc dans l’analogie et les métaphores, qui renforcent les thèmes de purification et de repentir. Par exemple, les personnages sont purifiés par le feu, symbole de transformation et de purification, et les âmes se lavent dans des fleuves pour se purifier des péchés.

Le Purgatoire est, en somme, un voyage allégorique d’une autre espèce que celui opéré avec l’Enfer. La forme est la même, c’est le fond qui diffère. Moins de supplices, moins de souffrances, moins de démons…logique ! À la place, nous avons droit à étapes de repentir, des purifications des péchés qui illustrent de la rédemption et de la recherche de la grâce divine. Cela soulève d’autres questions que l’Enfer, où les damnés y séjournaient après avoir fait le mal. Ici, on est dans une sorte de salle d’attente, et, comme dit, on se demande quelle est la place du libre-arbitre dans le monde, si jamais on commet une erreur involontaire, est-ce qu’on devra se faire suer à la purger pendant des siècles ?

Moins marquant que l’Enfer, à cause d’un cadre et d’un décor différent, mais loin d’être inintéressant.